Le 18 mars 2025, vers 15h, la chefferie de Bahema Nord, située dans le territoire de Djugu en Ituri, a été victime d’une nouvelle attaque perpétrée par les miliciens du groupe Codeco. Selon les dernières informations, le bilan de l’attaque a été revu à la hausse : plus de 50 vaches ont été pillées, deux personnes ont été gravement blessées et un individu de 36 ans a été tué sur place. Cette attaque, qui a profondément choqué la communauté locale, a provoqué l’indignation de Charité Banza, un représentant de la société civile.
Une population sous pression constante
Dans une communication parvenue à buniaactualite.cd, Charité Banza a exprimé son mécontentement et sa frustration face à cette situation de plus en plus intenable. « Nous demandons au gouvernement de chercher comment soulager notre population de cette souffrance », a-t-elle plaidé, appelant les autorités à une intervention rapide et efficace pour mettre fin aux violences qui ravagent la région.
Les attaques répétées des miliciens Codeco ont considérablement perturbé la vie quotidienne des habitants. Les populations ne peuvent plus aller dans leurs champs, car elles vivent constamment dans la peur des miliciens qui rôdent. « La route Largu Masumbuko Tse pour rallier Katoto est quasiment impraticable suite à la peur des miliciens », a regretté Banza. La peur omniprésente empêche les habitants de mener une vie normale, et la situation devient de plus en plus insupportable.
Des actions concrètes demandées
La société civile, par l’intermédiaire de Charité Banza son répondant à Bahema Nord, appelle les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à mener des recherches pour récupérer les vaches volées et les restituer à leurs propriétaires, notamment à Rhoo, Blukwa et dans les autres zones touchées par l’attaque.
De plus, elle plaide pour un renforcement de la sécurité avec l’aide des casques bleus de la MONUSCO afin de protéger la population et de la mettre à l’abri de ces attaques répétées.
Une situation humanitaire alarmante
La population locale fait face à une grave crise humanitaire, exacerbée par le manque d’assistance pour les déplacés qui vivent dans des conditions extrêmement difficiles depuis plus de trois mois. Charité Banza a lancé un appel désespéré aux organisations humanitaires pour qu’elles viennent en aide à ces déplacés, qui souffrent principalement de la pénurie de nourriture. « La nourriture, il n’y a pas chez nous. Il n’y a pas à Rhoo », a-t-elle révélé, soulignant l’ampleur de la crise à laquelle la population est confrontée.
Lire aussi : Ituri : violents affrontements entre l’armée ougandaise (UPDF) et les miliciens CODECO à Djugu
La situation à Bahema Nord et dans d’autres régions du territoire de Djugu reste critique. Les habitants attendent une réponse rapide et efficace de la part des autorités et des partenaires humanitaires pour mettre fin à cette spirale de violence et de souffrance.
Rédaction