L’agression rwandaise devient inquiétante. L’armée rwandaise appuie la rébellion du M23 depuis plusieurs mois. Plus de 100 morts et près d’un millier de blessés ont été conduits dans les hôpitaux de Goma au cours des trois derniers jours d’affrontements à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, selon un décompte de l’AFP établi mardi à partir des bilans hospitaliers.
Un bilan non encore confirmé par des sources gouvernementales. Des tirs d’armes lourdes et légères sont entendus quasiment toutes les heures, de façon continue ou pas, depuis l’entrée rebelle dans cette importante ville de la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Beaucoup de corps se trouvent encore en ville, ils doivent être récupérés au plus vite », a souligné un médecin contacté par l’AFP, après les combats de ces derniers jours entre l’armée congolaise et le groupe armé antigouvernemental du M23 appuyé par des forces rwandaises.
Selon le Royaume-Uni, : « Le M23, avec l’appui des forces de défense rwandaises, a assiégé Goma. Le groupe déclare maintenant que la ville est sous son contrôle ».
Impact dévastateur
L’impact dévastateur sur les populations civiles des affrontements armés en cours, autour et dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a été déploré mardi par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui s’est alarmé de lourdes conséquences humanitaires et de l’afflux massif de blessés par balles et explosifs dans les structures soutenues par le CICR, notamment l’hôpital CBCA Ndosho à Goma, selon un communiqué parvenu à l’ACP.
« Les blessés sont transportés à moto, d’autres par bus, ou avec l’aide des volontaires de la Croix-Rouge congolaise. Des civils arrivent grièvement blessés par balles ou par des éclats d’obus. Tout l’hôpital est mobilisé et les trois équipes chirurgicales travaillent sans relâche pour soigner des patients qui attendent parfois couchés à même le sol faute d’espace suffisant », a expliqué dans ce communiqué, Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma.
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Avant d’ajouter :
« Plusieurs incidents graves affectant la mission médicale ont été portés à la connaissance de nos équipes. Le CICR demande instamment aux parties au conflit de respecter et de protéger le personnel médical et les structures sanitaires, et de faciliter les mouvements des ambulances et des blessés qui cherchent à se rendre dans les hôpitaux de la ville de Goma », a décrypté l’ACP, l’agence congolaise de presse.
Colère des habitants…
Pendant ce temps, le gouvernement congolais a lancé un appel au calme en réponse aux manifestations contre l’agression rwandaise dont certaines, ont dégénéré en scènes de pillages. Des pneus ont été brûlés, certains bureaux pris pour cibles et saccagés.
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Ce mardi dans la matinée à Kinshasa, la capitale congolaise, plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda, de la France, de Belgique ainsi que des Etats-Unis ont été ciblées par des manifestants.
Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la ministre des Affaires de la République démocratique du Congo a durci le ton, en demandant au Conseil d’agir très vite. La RDC demande notamment :
Retrait immédiat des troupes rwandaises et cessation des hostilités; Sanctions ciblées; Embargo sur les ressources naturelles déclarées comme rwandaises; Révocation du Rwanda en tant que contributeur de troupes aux Nations unies; Transparence totale sur le transfert d’armes au Rwanda…
A Goma, depuis plusieurs jours, des habitants sont toujours privés d’eau, d’électricité…. La situation sécuritaire et humaine se détériore d’avantage, a appris buniaactualite.cd
Rédaction