L’association culturelle ENTE, regroupant les membres de la communauté Hema, a annoncé pour le 13 mars, la tenue de son dialogue intracommunautaire. Une occasion pour ses filles et fils de se mettre autour d’une table pour la paix, denrée rare recherchée en Ituri. À l’approche de cette date, une nouvelle campagne s’invite sur les réseaux sociaux.
Ituri face à ses problèmes
À moins de deux semaines de la tenue du dialogue intracommunautaire ENTE, une campagne appelant non seulement au boycott de ce rendez-vous mais aussi demandant la démission de Lonema Vajeru, président de cette association culturelle s’invite sur les réseaux sociaux.
En effet, il s’agit d’une série de banderoles tenue par des « déplacés » avec des mentions claires : « Pas de Dialogue intracommunautaire pour voler l’argent avec le nom de Hema », « La place de ENTE est déjà réservée dans la bâche », « Les victimes Hema pour la justice non Dialogue de Lonema. Stop Stop stop», « Docteur Lonema doit démissionner immédiatement » et autres.
Des petits bouts de papier avec la signature « Site Loda » chacun, tenu par certains déplacés dont le visage ne reflète même pas le message brandit.
« Aucun changement dans le programme »
Docteur Lonema Vajeru, président de l’association culturelle ENTE qui était entouré de Michel Angaika (premier vice-président de Ente) et Pelé Kaswara (deuxième vice-président Ente), le 24 février lors de l’annonce de la date de la tenue de ce dialogue, confirme qu’il n’y aucun changement pour l’instant dans le programme initialement annoncé. Qualifiant d’« anti dialogue » les images qui circulent sur les réseaux sociaux, il attribue cette campagne à certains leaders membres de cette même communauté.
Pour rappel, c’est au sortir d’une réunion Gouvernement Provincial-MONUSCO-P-DDDRCS que cette communauté à dévoiler la date de la tenue de son dialogue. Un exercice, auquel les membres des communautés Lendu et Bira c’étaient déjà livrés plutôt, conduisant notamment à la signature d’acte d’engagement par les milices CODECO et FPIC.
Ituri avec des groupes armés à connotation communautaire, est l’une des provinces où la manipulation « est une réalité ». De son passage à Bunia ce mercredi, 1er mars 2023, Bintu Keita, cheffe de la MONUSCO en RDC, a regretté que cette pratique continue et fait des victimes même dans le camp des casques Bleus.
Rédaction
