Le député honoraire Willy Mishiki pense l’actuelle instabilité au Nord-Kivu est « une guerre imposée et injuste », il appelle tous les politiques à l’unité afin de faire efficacement face à agression rwandaise masquée sous le M23.
Il a émis cette réflexion ce dimanche 30 octobre dans une interview accordée à buniaactualite.cd. Celui-ci estime que ce défi auquel fait face la province se situe au niveau national et qu’il incombe à toute la population la responsabilité d’aider le gouvernement à résoudre rapidement cette situation.
“Le problème n’est pas un problème local, c’est un problème national. Nous devons contribuer d’abord à orienter notre gouvernement puisque la guerre n’est pas seulement militaire. La guerre, elle est aussi une guerre d’opinions, elle est aussi diplomatique. Et nous pensons que nous pouvons mettre aujourd’hui tous les moyens à notre disposition pour gagner cette guerre”, explique le Prince de Walikale.
Il tourne complètement le dos à l’idée d’une négociation avec les terroristes du M23 et estime plutôt qu’il faudrait réactiver les mécanismes dont les processus de paix de Luanda de Nairobi pour endiguer cette guerre sans pour autant espérer à une quelconque aide extérieure.
“ C’est une guerre injuste qui nous est imposée. Nous sommes un État souverain. Aucun centimètre carré de la RDC ne sera occupé par une puissance étrangère. Nous pensons qu’il y a des mécanismes qui sont déjà en cours. Il y a le processus de Luanda, il y a le processus de paix de Nairobi. Nous allons mettre tous ces processus pour qu’ils puissent contribuer mais nous sommes convaincus que, pour gagner la guerre, ce sont les congolais qui doivent gagner cette guerre. Nous ne comptons plus sur les puissances étrangères”, renchérit-il.
Au sujet de l’expulsion de l’ambassadeur plénipotentiaire du Rwanda, Willy Mishiki retient que ce geste de la République Démocratique du Congo est la preuve que la ligne rouge, la ligne de non retour dans les relations diplomatiques entre les deux États a été franchie.
Ainsi, il appelle les congolais qui habitent le pays de Paul Kagame de rentrer au pays car à l’allure où va la situation, estime-t-il, les frontières finiront par être fermées vu sa porosité et sa menace sur l’intégrité du territoire national.
Guerschom Abasi depuis Goma