Le 9 mars dernier, la situation sécuritaire dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, a été gravement impactée par l’intensification des combats entre l’armée congolaise (FARDC) et le groupe armé M23. Après la capture de la cité de Nyabiondo, située dans le territoire voisin de Masisi, par les forces du M23, des milliers de civils ont été contraints de fuir leurs foyers, provoquant une nouvelle vague de déplacements massifs vers le territoire de Walikale.
D’arès les données du rapport de l’OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires) RDC, en collaboration avec ses partenaires humanitaires, cette situation a entraîné l’afflux de plus de 8 000 ménages, principalement vers la zone de santé de Kibua, ainsi que vers les aires de santé de Machimbi, Kibati, Karambi, Kitchanga et Kibua.
D’autres familles déplacées ont pris la direction de Buhimba et Ntoto, à l’ouest de Masisi, dans une tentative d’échapper à la violence. Ces familles ont trouvé refuge dans des écoles, des centres de santé, des marchés et auprès de familles d’accueil. Cependant, la majorité d’entre elles vivent dans des conditions extrêmement précaires, exposées à des risques sanitaires et sécuritaires importants.
Le rapport souligne que la zone de santé de Kibua, où de nombreux déplacés se trouvent actuellement, reste dépourvue de toute présence d’organisations humanitaires, aggravant ainsi les défis pour apporter une aide d’urgence à ces populations vulnérables.
Dans un autre contexte, le rapport d’OCHA mentionne que, entre le 15 février et le 5 mars 2025, plus de 16 600 personnes, soit 2 772 ménages, ont pu regagner leurs villages dans la zone de santé de Pinga, après avoir fui les affrontements entre les FARDC et le M23 depuis décembre 2024. Les villages concernés sont Buhondo, Kanune, Tchambala, Ngerere, Mashutha, Kalehe, Kisonja et Kahimbi.
Bien que ces personnes soient retournées chez elles, elles restent dans une situation de vulnérabilité extrême, avec des besoins urgents en aide alimentaire, en abris, ainsi qu’en soins de santé primaires et d’assistance médicale d’urgence (AME).
La situation sécuritaire et humanitaire dans la région du Nord-Kivu, particulièrement dans les territoires de Masisi et Walikale, demeure précaire. La population continue de souffrir des conséquences des violences liées à l’insécurité persistante, exacerbées par les affrontements entre les groupes armés et les forces de défense et de sécurité congolaises.
Rédaction