Pleurs, chagrin, douleur,… Aux obsèques du feu Autsai Asenga Médard, l’émotion était vive, les gens étaient inconsolables, les honneurs et l’hommage, dignes d’un roi, ont été rendus à cette image emblématique de la politique de la Grande Orientale, en République démocratique du Congo, ce jeudi 19 décembre 2024.
A Aru, son fief natal, comme dans quasiment toute l’ex-Grande-Orientale, ce jeudi 19 décembre est à la fois restée une date douloureuse et mémorable : la mise en terre du patriarche Autsai Asenga.
« Notre repère nous a laissé », a dit un jeune homme, venu participer à ces obsèques. Larmes aux yeux, les mots avaient du mal à sortir facilement. C’était pareil pour beaucoup d’autres personnes, visiblement « inconsolables ».
L’inhumation de ce jeudi dans le territoire d’Aru en province de l’Ituri est l’achèvement d’une longue série d’obsèques organisée à l’honneur de celui qui est affectueusement appelé en Ituri « le baobab ». Quelques jours plus tôt, des cultes et cérémonies funèbres ont été, toujours pour lui rendre hommage, organisés à Kinshasa au Palais du peuple, à Kisangani, ville dans laquelle il a travaillé comme gouverneur de l’ex-gouverneur, et à Bunia, chef-lieu de l’Ituri.
Décédé le 22 novembre 2024 après une longue et pénible maladie, son corps repose désormais dans un mausolée aménagé pour la circonstance en territoire d’Aru qui, au fil du temps, deviendra un lieu touristique.
Peu avant sa mise en terre, différentes personnalités, de tout genre, ont défilé pour lui rendre un dernier hommage à travers des discours à la fois poignants et mémorables, chacun à sa manière. D’autres personnes ont manifesté leur douleur à travers des larmes intenses, témoignant du chagrin.
Kinshasa, Kisangani, Isiro, Goma, Bunia,… des personnes sont venues de plusieurs villes de la République démocratique du Congo pour participer à ces obsèques, sans parler de celles venues d’autres pays. Aru a donc été à l’honneur, d’une triste manière.
Autsai Asenga Médard, ce nom restera à jamais gravé dans la mémoire de plusieurs personnes, lui qui a été, pour beaucoup, le « guide » politique. Il a participé à toutes les étapes cruciales de l’histoire politique de la République démocratique du Congo, particulièrement à celle de la Grande Orientale.
La rédaction centrale de buniaactualite.cd, au nom de toute son équipe, présente ses sincères condoléances à toute personne touchée par cette disparition brutale.
David Ramazani