Jean Pierre Bemba Gombo, vice premier ministre et ministre de la défense nationale et anciens combattants est attendu à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri au nord-Est de la RDC.
« Je ne connais ni le jour, ni la date moins encore l’heure », indique Samy Adubango, vice-ministre à la défense qui annonce « l’arrivée imminente » de son patron en Ituri. Cette première mission officielle sera principalement sécuritaire.
Pendant son séjour au chef-lieu de la province, il est prévu des consultations avec certaines couches sociales et « peut-être avec les groupes armés » aussi. De ce passage, Adubango souhaite un « salut total et définitif pour la paix » dans cette entité.
ADF, une ménace ignoré par le vice-ministre de la défense
« Nous avons un ennemi commun, c’est l’armée rwandaise […] », Samy Adubango n’a pas fait mention de l’ADF, une rébellion ougandaise, la plus cruelle entre Beni-Irumu-Mambasa. Dans une interview à certains journalistes à l’aéroport de Murongo (Bunia), le lundi 15 avril 2024, il a tout simplement ignoré l’ADF, qui endeuille deux territoires de l’Ituri. Pour lui, l’ennemi commun se localise au Nord-Kivu.
Le gouvernement congolais mise gros pour faire face à la résurgence du M23 appuyé par l’armée Rwandaise. l’ADF, pendant ce temps, menace quasi régulièrement les chefferies de Walese Vonkutu, Babila Babombi, Bakwanza…du côté Ituri. Des morts des civils ont été encore documentés ces dernières semaines. Des menaces qui s’ajoutent à celles de CODECO et d’autres groupes armés locaux.
Bemba est attendu à Bunia alors que l’état de siège se rapproche de trois ans en Ituri comme au Nord-Kivu depuis son instauration par le chef de l’État. Les groupes armés locaux comme étrangers n’y ont pas cessé de commettre des exactions. Le vice ministre de la défense, l’unique fils iturien dans le gouvernement Sama Lukonde rappelle que le temps de la prise d’armes par les locaux est résolu. D’où son appel au bon sens et à privilégier la voie pacifique.
Rédaction