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    En Ituri, des femmes victimes de violences sexuelles vont bientôt recevoir le soutien des Casques bleus de la MONUSCO. Un appui supplémentaire indispensable. L’annonce a été faite ce mardi 19 novembre 2024, à Bunia, capitale provinciale.

    C’était à l’occasion d’une visite du commandant intérimaire de la Force de la Monusco. Le général Khar Diouf, arrivé en Ituri le lundi 18 novembre, a visité le siège de l’ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI).

    Cette structure, qui dispose d’une clinique gynéco-obstétrique appelée Karibuni wa Mama (Bienvenue aux mamans, en swahili), accueille des victimes de violences sexuelles et basées sur le genre depuis plusieurs années. Cependant, elle se heurte parfois à des cas « plus difficiles » qui nécessitent l’intervention d’autres spécialistes. Le docteur Elvis Mani de la SOFEPADI se réjouit de cet appui de la MONUSCO à travers l’équipe médicale du contingent marocain :

    « Je pense que cette collaboration pourra nous être utile par rapport à sa spécialité. Il y a des cas spécifiques ; parfois, nous pouvons être limités et avoir besoin d’une expertise d’un spécialiste. Pour nous, cela sera un appui très important, car nous pourrons discuter des cas et voir les modalités de prise en charge. Donc, pour nous, une visite une ou deux fois par semaine sera un soutien essentiel ; cela nous permettra de préparer les cas un peu plus complexes et d’échanger sur ces cas pour trouver une solution… Je pense que cela pourra apporter un soulagement pour leurs problèmes, car il y a des situations plus complexes que peut-être nous n’avons pas les moyens d’aborder ici. Il faut souvent transférer ces cas ailleurs, ce qui demande beaucoup de ressources. Cela pourrait vraiment bénéficier à nos bénéficiaires d’être soignés localement avec une spécialité en place », a-t-il déclaré.

    Concrètement, que vont apporter les casques bleus marocains de la MONUSCO à la SOFEPADI ? Le major Aimad Banou, officier de liaison (marocain) auprès des Forces Armées de la République démocratique du Congo FARDC, explique :

    « Tout d’abord, nous avons prévu de commencer par des séances de sensibilisation concernant le harcèlement sexuel, le viol et la violence conjugale. Dans un premier temps, nous avons convenu avec les médecins ici à la SOFEPADI d’organiser ou d’aider par des consultations, vu le potentiel humain que nous avons dans le contingent marocain. Nous avons des professeurs, des médecins et des généralistes… Nous avons convenu d’organiser des séances de consultation gratuites au profit de la population une fois ou deux fois par semaine, selon ce que permet le programme, à partir de la semaine prochaine ; ceci est destiné aux consultations », a précisé le chargé de l’information publique de la MONUSCO, dans une dépêche consulté par buniaactualite.cd.

    La SOFEPADI reçoit en moyenne 50 à 80 femmes victimes de violences sexuelles par mois. La moitié des victimes se présente au centre dans les 72 heures suivant l’agression, délai durant lequel elles peuvent recevoir un traitement complet avec les kits PEP post-expositionnels. Dans la plupart des cas, ce sont des victimes d’atrocités commises par des groupes armés, mais aussi par des civils et quelques hommes en uniforme souvent incontrôlés. Parmi les victimes de violences sexuelles figurent également des hommes, représentant environ 1 % des cas.

    Jonathan Bavonga

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