Des marchandes, vendeuses de poissons, de choux, de farine de manioc et d’autres produits de première nécessité au marché central de la ville de Bunia étaient dans la rue ce mardi 10 novembre 2024. Elles protestent contre la vente de leurs hangars à ce lieu.
Vers une crise de confiance entre les marchandes et les autorités gestionnaires du marché central de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Depuis octobre 2024, elles menaçaient de descendre dans la rue pour dénoncer la vente de « 12 hangars » à d’autres personnes.
Les manifestantes se réclament « veuves », « déplacées », etc. Vendre les hangars est synonyme de leur déguerpissement.
« Je n’ai jamais entendu ça (la vente des hangars : ndlr). Ils vendent nos hangars pour qu’on parte où ? Nous payons la quittance », revendique une manifestante.
Pendant ce temps, le maire de la ville semble bien accorder moins d’importance à cette situation.
« Il n’y a pas de marche et il n’y a pas la vente des hangars », réplique le maire intérimaire de la ville de Bunia, Mbui Kola Bosco.
Enfant au dos pour les unes, d’autres brandissant des papiers avec le message : « Non à la vente de nos hangars publics du marché central de Bunia ». La marche est partie du marché central jusqu’au cabinet du gouverneur militaire de l’Ituri. Elles sont venues déposer un mémo auprès de l’autorité provinciale qui aurait appelé dans la foulée le maire de la ville.
« Nous attendons d’eux la sécurité, la paix au marché et non vendre des hangars. Vendre ces hangars, c’est une guerre pour nous tuer », déclare en détresse une autre manifestante abordée par buniaactualite.cd.
Les gestionnaires sont pointés du doigt accusateur dans la vente de ces hangars.
« Nos enfants étudient, mangent grâce à ces hangars. Ils sont venus pour mettre fin à la guerre. Les détenteurs d’armes sont maintenant au marché ? » s’interroge une marchande éprise de colère.
Le maire de la ville qui commente le sujet, renseigne à buniaactualite.cd que les hangars n’ont pas été vendus. « On est en train de réhabiliter », affirme-t-il. En attendant, les marchandes n’avaient que deux choix : se délocaliser ou rester chez soi, poursuit l’autorité urbaine.
Rédaction