La situation à la prison Centrale de Bunia, au chef-lieu de la province de l’Ituri, est restée préoccupante quasiment durant toute la journée de ce samedi 07 septembre 2024.
Au petit matin, on pouvait apercevoir plusieurs dizaines de détenus sur le toit de cette maison carcérale se trouvant au cœur de Bunia, en train de protester sans savoir plus sur leur revendication.
La situation a semblé être maîtrisée pour reprendre encore dans la soirée. Jusque là, on ne sait clairement pas ce qui se passe dans cette maison carcérale occasionnant ce fameux soulèvement, ou du reste, tentative d’évasion.
Les premières informations officielles parvenues à buniaactualite.cd, notamment par le biais du porte-parole du gouverneur militaire de l’Ituri sous état de siège, révèlent une tentative d’évasion préméditée par ces détenus.
« Ils disent qu’ils n’ont pas à manger, alors que c’est faux », a expliqué le lieutenant Jules Ngongo, aussi porte-parole des opérations militaires en Ituri. Il parle simplement d’une « manipulation de ceux qui veulent déstabiliser l’Ituri ». Occasion pour lui de lancer une mise en garde sévère contre ces « manipulateurs ».
D’autres sources indiquent par ailleurs que le Président des prisonniers de cette maison carcérale serait interpellé à l’auditorat militaire de l’Ituri sans donner la cause, ce qui aurait suscité la colère des autres détenus.
Le directeur de la prison de Bunia reste injoignable, donc difficile d’avoir des précisions sur les dégâts à l’intérieur et sur la motivation réelle de ce soulèvement.
Il faut dire que cette situation arrive quelques jours après une tentative d’évasion à la prison centrale de Makala de Kinshasa causant la mort de 129 personnes selon le gouvernement et de près de 1000 personnes d’après Human Rights Watch.
En Ituri, depuis l’instauration de l’état de siège il y a plus de 3 ans, c’est pour toute la première fois que ce genre d’événement, qualifié soit d’un soulèvement ou d’une tentative d’évasion s’observe à la prison centrale de Bunia.
Cependant, il faut dire que la surpopulation carcérale au sein de cette prison est presque la même comme dans de nombreuses aussi prisons Congolaises.
Marcus Jean Loika