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    Lors d’un échange direct, des représentants de la société civile du territoire de Mahagi ont rencontré, mardi 12 juin 2025, le commandant du secteur opérationnel de l’Ituri en mission dans la région. Les réalités sécuritaires et sociales auxquelles est confrontée la population locale lui ont été exposées sans détour.  

    Insécurité persistante, manipulation des jeunes, tracasseries militaro-policières et judiciaires, porosité des frontières… aucun sujet n’a été écarté devant le général-major Bruno Mandevu, accompagné d’autres officiers supérieurs, dont le commissaire provincial de la police.

    Une occupation alarmante

    Sept groupements de Mahagi sont soit occupés, soit sous la menace de groupes armés, identifiés comme ceux de la milice CODECO. Quatre d’entre eux se situent dans la chefferie des Mokambo (Aru, Ruvinga, Mushaha et Musangwa), à l’ouest de la rivière Kakoyi. Cette situation affecte également partiellement la chefferie des Djukoth, à la limite avec Walendu Pitsi (Djugu).

    À Walendu Watsi, les trois groupements (Are, Tchai, Zedha) sont, selon la société civile, « sous contrôle des miliciens », une situation qui impacte aussi Berunda et ses environs.

    Des tracasseries multiformes 

    Les problèmes ne s’arrêtent pas là : la population subit des tracasseries à tous les niveaux – de la part des éléments de l’armée régulière, de la police, mais aussi de la force navale ougandaise sur le lac Albert. Les forces vives, porteuses de la voix des sans-voix, ont exprimé leurs inquiétudes et frustrations, appelant à une réaction concrète des autorités.

    Reste à savoir si cet échange sera suivi d’actions tangibles sur le terrain. Après Djugu et Mahagi, le nouveau commandant du secteur s’est rendu à Aru, le territoire voisin, pour évaluer notamment la situation des barrières frontalières entre la RDC et l’Ouganda.

    Verite Johnson

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