Le vice-gouverneur de l’Ituri annonce l’ouverture d’une enquête judiciaire après l’attaque sanglante perpétrée dans la nuit du 26 au 27 juin 2025 contre le site de déplacés de Djangi, dans la chefferie de Bahema-Nord. Le drame, a coûté la vie à 11 civils, en majorité des femmes et des enfants, et a fait plusieurs blessés.
Face à l’émotion suscitée par cette tragédie, les autorités provinciales n’ont pas tardé à réagir. Lors de la cérémonie de clôture du dialogue intercommunautaire d’Aru II, le Vice-Gouverneur de l’Ituri, le commissaire divisionnaire principal Raüs Chalwe Munkutu, a annoncé l’ouverture immédiate d’une information judiciaire. L’instruction de cette affaire a été confiée à l’Auditorat militaire supérieur de l’Ituri.
« Soyez rassurés : cet acte odieux ne restera pas impuni. Une enquête judiciaire est déjà en cours pour que les auteurs soient identifiés, arrêtés et jugés conformément à la loi », a déclaré le commissaire divisionnaire principal Raüs Chalwe, Vice-Gouverneur devant une salle émue, debout pour observer une minute de silence en mémoire des victimes.
Le site attaqué, abritant des personnes déplacées par les violences armées, se voulait un lieu de refuge et de protection. L’assaut, attribué à des éléments présumés de la milice CODECO, a plongé à nouveau la chefferie de Bahema-Nord dans l’horreur.
Selon les premières informations, les assaillants ont surgi au petit matin, semant la panique parmi des centaines de déplacés. Certains ont été tués dans leur sommeil, d’autres en tentant de fuir. Le bilan aurait pu être encore plus lourd sans l’intervention rapide de quelques éléments des FARDC présents non loin du site et de la Monusco.
En réponse, les autorités provinciales ont pris en charge les blessés et se sont engagées à organiser les obsèques des victimes. Une cellule d’accompagnement psychologique a également été annoncée pour les survivants.
Cette attaque avait profondément perturbé le déroulement des discussions à Aru. Les assises ont été momentanément suspendues, plusieurs délégations ayant choisi de se retirer en signe de protestation.
Un appel à la responsabilité
Dans un message fort, le Général Raüs a invité ceux qui portent encore les armes à rejoindre le Programme national de désarmement, démobilisation et relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS). L’Ituri, a-t-il martelé, a besoin de ses fils et filles pour reconstruire, non pour détruire.
Verite Johnson