Le Syndicat national des médecins du Congo, structure regroupant les médecins des hôpitaux publics, a décrété un mouvement de grève radicale qui part de ce samedi 28 décembre 2024. C’est à à travers une décision prise le jeudi 26 décembre à Kinshasa que la grève concernera toute la République, mis à part l’Ituri et le Nord-Kivu, deux provinces sous état de siège ainsi que les banques de sang.
Les médecins, à à travers ce geste, réclament l’amélioration de leurs conditions salariales et sociales. Cette radicalisation de la grève est un durcissement de ton envers le pouvoir public qui ne respecte pas ses engagements envers les professionnels de la blouse blanche pourtant en grève au format « service minimum » depuis mi-octobre dernier.
Le secrétaire général du Synamed, s’exprimant devant la presse, a regretté que la paie complémentaire qui devrait couvrir les trois derniers mois de l’année en cours n’est pas toujours honorée. « Les médecins, en particulier, ainsi que les agents du secteur de la santé en général, n’ont toujours pas perçu cette paie complémentaire couvrant les mois d’octobre, de novembre et de décembre 2024 ».
D’après actualite.cd, entre le 15 et le 19 octobre 2024, la commission paritaire gouvernement-banque syndicale de la santé, le gouvernement représenté par le ministère de la Santé, de la Fonction publique et des Finances, avait pris l’engagement d’aligner 1000 jeunes médecins à partir du mois d’octobre 2024; de réajuster le salaire des 5157 agents promus en grade ; de la prise en charge des frais de transport et de logement des professionnels de santé, et autres.
Malheureusement, « les ordres de paiement informatisés (OPI) relatifs à toutes les rubriques mentionnées dans le communiqué conjoint signé à Bibwa le 19 octobre dernier seraient sur la table du ministre des Finances depuis plusieurs jours, sans qu’il ne les signe », s’est indigné John Senga Lwamba, secrétaire général national du Synamed.
Notant la mauvaise foi du gouvernement de la République à prendre correctement en charge les médecins, le Synamed l’appelle à assumer « toutes les conséquences résultant de ce mouvement de grève ». La grève dont la levée sera conditionnée par le paiement intégral des trois mois de paie complémentaire. Une réunion d’évaluation se tiendra le 3 janvier 2025 pour examiner l’évolution de la situation liée à ce mouvement.
Les médecins membres du Synamed veulent demeurer vigilants pour avoir été « dribblés » à plusieurs reprises par le gouvernement. « Parfois, vous signez un accord, mais qui n’est pas respecté après », déclarait Dr Senga en octobre dernier.
Rédaction