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    Dans un communiqué officiel, le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a annoncé le 19 avril 2025, la suspension immédiate des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) sur toute l’étendue du territoire national.

    Cette décision, qui s’appuie sur les articles 29, 30 et 31 de la loi n° 04/002 du 15 mars 2004, intervient dans un contexte sécuritaire tendu, marqué par l’agression du territoire congolais par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC. Le ministère reproche à l’autorité morale du PPRD son silence complice face à cette agression, ainsi que son choix controversé d’entrer sur le territoire national par Goma, une ville actuellement sous contrôle des forces ennemies.

    Le ministère dénonce également l’activisme politique de l’ancien chef de l’État Joseph Kabila, qu’il accuse d’aller à l’encontre de ses obligations au titre de la loi sur le statut des anciens Présidents de la République. Une saisine du Parquet près la Cour Constitutionnelle est annoncée pour examiner les responsabilités pénales potentielles.

    Ce geste fort marque une volonté claire du gouvernement de sanctionner toute complaisance envers l’ennemi et de rappeler aux partis politiques leur devoir de loyauté envers la nation. Le Ministère insiste sur l’importance de préserver l’unité nationale, la souveraineté et l’intégrité du territoire congolais.

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    La suspension du PPRD, ancien parti présidentiel, constitue un tournant politique majeur en République Démocratique du Congo, révélateur de la gravité des enjeux sécuritaires actuels.

    Rédaction

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