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    La présence de militaires des FARDC et des policiers dans les sites miniers au service des chinois, un sujet qui n’a que trop duré à Mambasa. La nouvelle société civile congolaise (NSCC) locale, par la voix de son coordonnateur territorial Jospin Paluku Mbowa, dénonce avec fermeté l’abondance de forces militaires et policières dans les sites miniers exploités par les sociétés chinoises, notamment Kimia Mining.

    Selon la société civile, cette présence excessive des forces de l’ordre semble davantage se concentrer sur la sécurisation des activités commerciales étrangères, au détriment des préoccupations de défense nationale et de la protection de la population congolaise.

    Cette structure citoyenne accuse des autorités congolaises de faire preuve d’un manque flagrant de nationalisme, en privilégiant les intérêts des investisseurs étrangers qui profitent principalement à leurs États d’origine, tout en négligeant la sécurité et le bien-être de la population locale. Une situation qui soulève des interrogations sur les priorités de la politique sécuritaire du pays, notamment dans les zones où les activités minières sont florissantes.

    Dans une lettre de dénonciation adressée au gouverneur de province de l’Ituri le 18 mars 2025, la NSCC est claire : « Chaque site minier cette société (Kimia Mining) compte au-moins huit barrières pour y accéder et sur chaque barrière l’on trouve au minimum quatre militaires qui y sont attachés pour un contrôle systématique des congolais et la sécurité du site et son personnel. La mathématique est simple pour trouver l’effectif des militaires qui sont attachés à un seul site minier de la dite société (4 militaires × 8 barrières 32 militaires)».

    Et d’ajouter : « Dans la seule Chefferie des Bombo, cette société minière compte treize sites miniers; le calcul pour trouver l’effectif des militaires qui y travaillent est bouleversant et difficile à croire. Au-delà de la sécurité de leurs sites miniers, les responsables de la même société se déplacent toujours escortés par la police avec un effectif minimal de dix policiers alors que nous avons des sous- Commissariats de la police dans nos villages qui n’ont que deux ou trois policiers et qui travaillent dans des conditions très critiques».

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    La société civile appelle ainsi à un retour des forces de défense dans les régions où les menaces sont réelles, notamment contre les ADF (Allied Democratic Forces), responsables de graves violations des droits humains dans les chefferies de Babila Babombi et Bakwanza. Ces groupes armés continuent de semer la terreur dans ces localités, causant des souffrances aux populations locales.

    Pour la Nouvelle Société civile Congolaise, il est crucial que les militaires et policiers soient redéployés pour assurer la sécurité de la population congolaise, en particulier dans les zones vulnérables, et non pour défendre des intérêts étrangers qui n’ont que peu de considération pour la stabilité et la prospérité du pays.

    Cette dénonciation n’est pas un acte isolé. Au contraire, elle s’inscrit dans une série de prises de position contre l’injustice sociale qui touche le peuple congolais, et la société civile promet de continuer à se battre pour que la priorité soit donnée à la sécurité des Congolais et à la défense de l’intégrité du pays.

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    Aucune réaction de la société minière Kimia Mining malgré nos tentatives. Voire même les responsables de l’armée et/ou de la police.

    Rédaction

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