Un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) se tiendra le 30 janvier 2025 à Harare, au Zimbabwe, pour aborder la grave situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ce sommet a été convoqué en réponse à l’aggravation des tensions, exacerbées par l’occupation de la ville de Goma par le M23, soutenu par le Rwanda.
Le sommet sera présidé par le Président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, et réunira les dirigeants de la SADC, un organisme régional clé pour la paix et la sécurité en Afrique australe. Il s’inscrit dans un contexte de crise après l’occupation de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, par les rebelles du M23, qui ont intensifié leur offensive soutenue par l’armée rwandaise. La situation a déstabilisé davantage l’Est de la RDC, plongeant des millions de civils dans l’insécurité.
Ce sommet fait suite à une réunion importante de la Troïka de la SADC, réunissant les pays concernés, la RDC et les nations contribuant à la force de maintien de la paix de la SADC (SAMIDRC). Cette réunion a eu lieu le 28 janvier 2025, sous la présidence de la Présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan.
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Avant ce sommet, des réunions du Comité permanent des hauts fonctionnaires et du Conseil des ministres de la SADC auront eu lieu. Ces discussions préliminaires ont pour but de mettre en place des bases solides pour les décisions à prendre lors du sommet de Harare. L’objectif principal est de renforcer la coopération régionale pour endiguer la menace croissante du M23 et de ses alliés, ainsi que de soutenir les efforts de la RDC pour retrouver la paix et la stabilité dans son territoire.
La SADC face à un contexte de crise
La situation dans l’Est de la RDC, notamment la prise d’une partie de Goma par le M23, a provoqué un vent de crise à l’échelle internationale. Ce sommet de Harare intervient dans un contexte où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) se battent pour défendre leur territoire contre les rebelles, avec le soutien de groupes locaux et des forces de paix internationales.
Les enjeux sont considérables : il ne s’agit pas seulement de la sécurité de la RDC, mais aussi de la stabilité de toute la région des Grands Lacs. La communauté internationale, à travers la SADC, cherche donc à mobiliser des solutions concrètes pour soutenir les efforts militaires et diplomatiques afin de repousser les forces rebelles et d’atteindre une paix durable.
La RDC espère qu’une forte solidarité régionale se dégagera de ce sommet afin de mettre en place des mesures efficaces pour rétablir l’ordre et la paix dans l’Est du pays. De plus, la coopération entre la RDC et ses voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda, sera un élément central des discussions pour empêcher une escalade de la violence et un nouveau cycle de déstabilisation.
Le sommet de Harare pourrait marquer un tournant décisif dans les efforts de la SADC pour résoudre le conflit dans l’Est de la RDC.
Verite Johnson