La situation humanitaire au site de déplacés de Kigonze, ici en ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, a été catastrophique dans presque tous les secteurs de la vie humaine au courant de l’année 2024. Conséquence : 73 cas de décès de personnes déplacées ont été documentés durant cette période.
La tuberculose, le paludisme, la malnutrition aiguë, la famine par manque de nourriture, etc., sont là autant de causes de cette situation désastreuse qu’ont vécue ces personnes vulnérables. La révélation est faite par le président du site le 25 décembre 2024, jour de Noël, lors d’une ronde effectuée par buniaactualite.cd.
« Depuis le début de l’année, on a enregistré 73 cas, parmi lesquels les enfants et les personnes du troisième âge qui sont en grande partie. Les causes sont diverses, notamment la malnutrition, la famine pour les personnes du troisième âge, le paludisme, la tuberculose. Le cas de VIH, puisqu’ il est confidentiel, ça, je ne connais pas », annonce Goyapi Désiré dans un rapport détaillé à buniaactualite.cd.
Ce dernier dit avoir de trop à alerter sur la problématique de manque d’eau et des latrines déjà toutes bouchées dans ce site, pourtant qui devait être une priorité pour le gouvernement congolais. Pour ce qui est des latrines déjà toutes bouchées, Goyapi déplore même que les odeurs nauséabondes commencent à les déranger sur le site, voire certains habitants vivant aux alentours du site avec des éventuelles contaminations pouvant y émaner .
Le souhait pour eux, à l’en croire, est que la paix soit rétablie dans leurs entités respectives afin d’y regagner que de passer cette vie en ville de Bunia sous les bâches. M. Goyapi reste serein qu’un jour l’armée pourra finir avec toutes les bêtises des groupes armés qui insécurisent le territoire de Djugu depuis décembre 2017.
Il faut signaler qu’au sein du site Kigonze, le plus grand sur presque 5 que compte la ville de Bunia, regorgent actuellement plus de 14 800 personnes dont la majorité sont des enfants en âge scolaire, malheureusement privés de la scolarisation pour la plupart.
Nickson Manzekele