En Ituri, au nord-Est de la RDC, ce week-end, la ville de Bunia a vibré aux couleurs de la semaine culturelle entre belles prestations et les plaidoiries pour la paix. Une initiative du collectif des artistes de l’Ituri qui est à sa troisième édition.
Du 22 au 24 novembre 2024, le centre culturel Zoom était l’espace d’expression pour les jeunes qui, pour la plupart, ont du mal à exploiter leurs talents, étouffés entre l’insécurité et le manque d’une bonne politique d’accompagnement des autorités compétentes.
Trois (3) jours de danse, de musique, de l’humour, de théâtre, etc. Cet événement annuel est une occasion pour les organisateurs de promouvoir le vivre ensemble, de véhiculer le message de paix, de patriotisme, mais surtout de mettre en lumière les jeunes talents locaux. Des sculptures, installées de manière éphémère pour l’occasion, ont été exposées.
« Que les autorités nous aides. Nous voulons la paix », plaide J-Five Matete, sur le devant de la scène. Même appel au retour de la paix pour sa collègue Kharly Hamuli, venue de Butembo (Nord-Kivu).
Une ambiance où l’on s’oublie !
Dimanche 24 novembre 2024, dernier jour de la semaine culturelle, l’ambiance était au rendez-vous. Face aux sons de Jeune Soldat, Chris Weezy, J-Five, Sam Baby Wakanda, Kharly Hamuli, Wedys La Perle, Wizo, etc., un seul lien uni le public : mélomane !
L’unité, la communion, la cohésion, fort de ses 12 artistes invités, Nathan Matabaro et compagnie ont réussi leur pari. Bienvenue dans l’univers où la magie de l’art prend vie, où les artistes transforment la scène en l’espace d’expression pour faire entendre leur voix.
« Le message s’adresse aux autorités, qu’elles accompagnent de telles initiatives. Nous essayons de réunir plusieurs personnes pour partager ensemble une bonne philosophie pour un monde meilleur », explique Nathan Matabaro, coordonnateur du collectif des artistes de l’Ituri.
À Bunia, musiciens, danseurs, comédiens, malgré leurs talents, souffrent de l’absence d’une bonne politique d’accompagnement mise en place par les autorités. Ils ont du mal à s’offrir une lumière loin des frontières suite aux moyens limités.
Verite Johnson