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    vendredi, 13 décembre 2024

    Robert Adyoku Edjidra, photographié devant son bureau
    Bunia, le 02 janvier 2018
    Photo ©Luc Malembe
    Les bourgmestres de trois communes que va désormais compter la ville de Bunia ont été installés samedi 30 décembre 2017 par le ministre provincial en charge de l’intérieur et décentralisation.
    Maitre Etienne Unega leur a demandé de travailler en parfaite harmonie avec la mairie de la ville.
    Ces communes sont notamment Mbunya, Shari et Nyakasanza.

    « On nous a demandé de commencer, les moyens vont suivre. Ensuite, les moyens ça se crée » affirme Robert Adyoku Edjidra, bourgmestre de la commune de Mbunya lors d’un entretien avec buniaactualite.com
    Cette commune qui compte 7 quartiers dont notamment Lumumba, Yambi, Dele, Hoho, Bankoko, Kanyasi, Ngezi et Opasi n’a pourtant même pas un bureau. Pour fonctionner, un petit local a été aménagé dans un vieil hôtel connu sous le nom de Take Beya, au quartier Lumumba.

    «Je n’ai jamais entendu parler de ça. Eux aussi vont commencer à nous imposer des taxes ? » nous répond une femme vendeuse au marché central à laquelle nous avons demandé si elle connaissait ce que l’on appelle “commune”.
    Et visiblement cette femme n’avait pas tort !
    Aussitôt après son installation, le bourgmestre a commencé par convoquer les chefs de tous les marchés de sa juridiction pour une réunion, sans doute pour donner des orientations par rapport à la perception des taxes. Une source nous informe que seul le grand marché de Bunia va rester sous la gestion de la mairie. Tous les autres marchés périphériques seront gérés par la commune. C’est le cas par exemple du petit marché de Yambi yaya, celui de Hoho et celui de la Monuc.

    « La population ne connait pas encore c’est quoi la commune » admet M. Adyoku, qui envisage une forte sensibilisation.

    Mais au nombre de ces difficultés, il faut ajouter le problème de la délimitation des quartiers nouvellement créés ainsi que l’épineuse question des entités coutumières aujourd’hui englouties par l’expansion de la ville.

    « Les groupements comme Dele et Lengabo qui sont maintenant incorporés dans la ville doivent garder le rang de quartiers et nous tenons à ce que cela soit respecté » avait tranché le ministre provincial de l’intérieur lors d’un entretien avec la presse, affirmant qu’il allait réunir dans un avenir proche les responsables de toutes ces entités.

    La Rédaction

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