Dans les profondeurs des détournements de deniers publics en RD Congo réside un culte vénérant une divinité moderne : l’argent. Une religion sans âme qui dévore l’avenir du pays, sacrifiant impitoyablement ses citoyens sur l’autel de la cupidité. Les adeptes de ce culte ne reculent devant rien, pas même devant la mort.
Car pour eux, l’argent est le seul dieu qui vaille la peine. Au nom de cette religion pernicieuse, des individus sans scrupules pillent les ressources du pays, laissant derrière eux un sillage de destruction et de désolation. Les conséquences de leurs actes sont dévastatrices, engloutissant les espoirs et les rêves d’une nation déjà fragilisée par des décennies de mal-gouvernance.
Peu importe les individus sacrifiés, peu importe les dégâts infligés, peu importe le climat social et politique délétère engendré, le culte de l’argent en RD Congo poursuit sa quête insatiable de richesse et de pouvoir. Les valeurs humaines et morales sont piétinées, les institutions sont corrompues, et la confiance du peuple est trahie à maintes reprises.
Face à cette impitoyable dévotion envers l’argent, il est impératif de briser les chaînes de cette religion destructrice. La lutte contre la corruption et les détournements de fonds doit être intensifiée, les coupables doivent être tenus responsables de leurs actes, et un nouveau chapitre basé sur l’intégrité, la transparence et la justice doit être écrit pour le bien-être et l’avenir de tous les Congolais.
Il est grand temps de mettre fin à ce culte mortel de la corruption, de rétablir la primauté de la dignité humaine et de reconstruire un Congo où la richesse n’est pas un dieu à vénérer, mais un outil au service du progrès et de la prospérité pour tous. Le retour de Vital Kamerhe au perchoir de l’assemblée nationale de la RDC est un défi énorme pour le progrès sur la séparation de pouvoir.
Lui-même, devenu célèbre pour le présumé détournement de plus de 500 millions de dollars dans le dossier des maisons préfabriquées qui aboutit au « procès dit de 100 jours ». Il devrait naturellement autoriser la levée de toutes les immunités parlementaires de tous ceux qui, sans exception, sont cités dans n’importe quel dossier de détournement de deniers publics.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR