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    vendredi, 13 décembre 2024

    Le gouverneur de l’Ituri, Abdallah Pene Mbaka, aidant un enfant deplacé à monter dans le camion pour regagner son village de Katoto
    Photo/ Placide Ucircan
    Des centaines de déplacés venus de Djugu en Ituri ont entamé depuis le début de cette semaine le retour dans leurs villages avec la facilitation du gouvernement central qui a mis à leur disposition des camions pour faciliter leur transport ainsi que des Kits composés de bâches plastiques, des ustensiles de cuisine, des matelas et des vivres pour permettre leur réinsertion

    Ce retour est cependant diversement commenté en province.
    Claudine Nzeni, présidente de l’union des associations culturelles et de développement de l’Ituri, UNADI en sigle, qui salut ce retour, met cependant le gouvernement en garde contre toute nouvelle attaque contre les retournés.

    « C’est un bon signe, ça montre que le gouvernement a pris ses responsabilités comme il fait retourner les gens volontairement. Il doit faire le suivi parce que s’il y a encore des problèmes, c’est au gouvernement qu’on va poser la question […] » a-t-elle confié au micro de nos confrères de radio merveille Bunia

    Le pasteur James Byesi, notable hema, exige quant à lui de la transparence dans la gestion des fonds alloués à cette opération

    « […] Nous attendons du gouvernement un accompagnement qui soit à la hauteur de la tâche. Nous apprenons qu’il y a des millions qui ont été envoyés par le gouvernement central. Nous voulons une gestion très transparente de ces fonds pour que l’argent parvienne aux bénéficiaires » a-t-il martelé.

    Un autre notable de Djugu, Bubu Lenga Constant condamne l’impunité des assaillants capturés

    « Le problème qui reste c’est l’impunité. Ces assaillants qu’on avait arrêté pourquoi on ne commence pas à les interroger comme c’était dit? Il était prévu que ces gens allaient être interrogés en public. Que la justice soit faite et vous allez voir que la population va trouver le courage de rentrer […] » pense-t-il

    Beaucoup plus tranché, Gracien Iracan de la dynamique pour un Congo fort, un mouvement politique qui se veut indépendant, trouve non opportun ce retour des déplacés qui selon lui, ne respecte pas le droit international humanitaire.
    « Tout ce que le gouvernement a à faire, c’est préparer le terrain et créer des conditions favorables au retour. C’est aux déplacés eux-mêmes de choisir quand est ce qu’ils veulent rentrer » estime-t-il

    La Rédaction

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