Les cas de rougeole resurgissent en zone de santé rurale d’Oicha dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, 3 mois après la campagne de vaccination contre cette épidémie.
Déclarée dans cette entité sanitaire depuis l’année passée, cette épidémie refait surface suite à la vaccination partielle, due à l’inaccessibilité de plusieurs aires de santé affectées par l’insécurité. C’est ce qu’explique l’infirmier superviseur chargé des soins préventifs et de la surveillance épidémiologique dans cette entité sanitaire.
S’exprimant à buniaactualite.cd ce mercredi, 17 mai 2023, l’infirmier Kule Kyusa explique que seules 15 aires de santé sur le 27 que compte cette zone, avaient bénéficié de cette campagne de vaccination organisée en début février 2023. Et ce sont les malades venant de 12 autres aires de santé inaccessibles au personnel soignant, qui viennent propager de nouveau cette maladie.
« C’est plus encore dans les structures sanitaires qui organisent de soins gratuits, où sont enregistrés plus de cas. C’est parceque ceux qui viennent des aires de santé qui n’avaient pas été concernées par la dernière campagne de vaccination, nombreux n’ont pas de moyens et n’ont qu’à se rendre dans ces structures qui organisent les soins gratuits », soutient cet infirmier.
Et d’ajouter que :
« D’autres victimes de cette résurgence de l’épidémie de rougeole sont les personnes dont l’âge n’a pas été cible pour la campagne passée. Et Dieu merci, nous avons maintenant 42 milles doses qui vont nous aider à organiser une nouvelle campagne de vaccination à partir de la semaine prochaine, comme nous attendons encore les intrants. Ladite campagne va cette fois-ci concerner toutes les aires de santé, avec l’accompagnement des autorités politico-administratives », affirme Kule Kyusa.
Disons que jusqu’à l’organisation de la dernière campagne de vaccination contre la rougeole en zone de santé d’Oicha, les statistiques étaient de plus de 1000 personnes affectées par cette maladie dont 13 décès. Aujourd’hui, la zone de santé parle de plus de 3000 cas dont 17 décès depuis la déclaration de l’épidémie en septembre 2022.
Paluku Victor