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    Pour réglementer la pêche sur le lac Albert, l’unité de surveillance a incinéré une vingtaine de filets moustiquaires prohibés, 56 autres filets monofilament, mais également 2 batteurs d’eau. Ça s’est passé le 11 novembre 2024, au village de Kadjugi, en présence des autorités du secteur de Bahema Sud, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Bunia, dans le territoire d’Irumu.

    L’officier de police judiciaire en matière de l’environnement et chef de l’unité de patrouille sur le lac dans cette partie de la province de l’Ituri indique que son service reste déterminé à éradiquer tous les matériels prohibés dans la pêche des poissons sur le lac Albert, jadis le plus poissonneux d’Afrique.

    « Nous avons procédé par l’incinération des matériels de pêche, surtout ce sont des filets en moustiquaires qui proviennent en majorité du territoire de Djugu, c’est-à-dire Tchomia, Sabe, Nyamamba jusqu’à Joo. C’est un travail de résistance de l’unité des patrouilles de la Coordination provinciale de l’unité de surveillance du lac Albert », révèle Uzele Uparpiu, chef de l’unité de patrouille.

    Cet officier de police judiciaire en matière d’environnement sollicite l’appropriation de cette réglementation par les pêcheurs pour aussi bien vivre de leur métier en cas d’apparition des autres espèces aquatiques.

    « J’appelle les pêcheurs à résister contre cette pratique de pêche de moustiquaires et nous à la justice. Nous allons faire de notre mieux pour faire face à cela. Nous avons décidé de ne pas laisser la chasse à cette pratique », poursuit-il.

    Présent à l’activité d’incinération, le chef du secteur de Bahema Sud estime que redonner au lac Albert sa casquette du plus poissonneux d’Afrique passe par la prise de conscience des pêcheurs pour abandonner la pratique illicite en usant les matériels prohibés.

    « Aux pêcheurs de prendre conscience de garder notre lac, car demain, si l’on ne garde pas bien nos espaces aquatiques, ça risque de devenir un lac avec lequel on va seulement lessiver les habits et non pas pêcher », pense André Takumara.

    Précisons que l’unité de surveillance du lac Albert dit être en difficulté de fonctionner dans certaines zones insecures, suite notamment à la présence de miliciens FRPI côté sud et CODECO côté nord.

    Nickson Manzekele

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