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    La situation sécuritaire dans le territoire de Djugu, situé dans la province de l’Ituri, a connu une grave détérioration au mois de mars 2025, avec une intensification des violences perpétrées par des groupes armés contre des civils et des infrastructures sociales essentielles. 

    Cette insécurité persistante a particulièrement affecté les zones de santé de Fataki, Linga, Drodro, Nizi, et Tchomia, entraînant des déplacements massifs de population et entravant l’accès humanitaire sur la Route Nationale Numéro 27 (RN27).

    Dans la nuit du 24 au 25 mars, des éléments armés ont mené une incursion meurtrière dans le site des déplacés de Lodha, situé dans la zone de santé de Fataki, tuant au moins sept personnes et blessant une dizaine d’autres. Ces violences font partie d’une série d’affrontements qui ont secoué la zone de santé de Fataki depuis le 18 mars. Plus de 50 maisons ont été incendiées et pillées, forçant près de 32 200 personnes à fuir vers les localités voisines de Bule et Bunia, selon des sources locales.

    Les violences ont eu un impact direct sur les opérations humanitaires dans cette région, perturbant l’accès à des services essentiels. Le rapport publié le mercredi 9 avril 2025, produit par l’OCHA RDC, en collaboration avec ses partenaires humanitaires, fait état de la suspension des activités humanitaires dans plusieurs zones, notamment à Fataki, Drodro, Linga et Rethy, ainsi que sur la RN27 et les routes secondaires (Linga-Kpandroma-Jiba, Djugu-Mangala).

    Une dizaine d’organisations humanitaires ont dû interrompre leurs opérations, privant ainsi près de 300 000 personnes d’une assistance vitale.

    Les établissements de santé ont également été durement affectés par ces violences. L’hôpital général de Fataki a suspendu ses activités depuis le 14 mars en raison des menaces et des attaques à l’encontre de son personnel, compromettant l’accès aux soins de santé pour plus de 169 000 personnes. Le 19 mars, le centre de santé de Djugu a également été pillé par des hommes armés, aggravant davantage la situation sanitaire dans cette région.

    La situation reste extrêmement préoccupante, avec une insécurité généralisée qui complique l’acheminement de l’aide humanitaire et met en péril les conditions de vie des populations vulnérables. Les autorités locales, ainsi que les organisations humanitaires, continuent d’appeler à la protection des civils et au rétablissement de la sécurité pour permettre la reprise des activités vitales pour les communautés touchées.

    Rédaction

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