La communauté Alur vivant à Bunia vient de dénoncer l’inefficacité des autorités du pays à sécuriser la population et leurs biens dans le territoire de Mahagi. Pour exprimer son mécontentement, elle exige le départ de l’administrateur de ce territoire dans un bref délai.
Dans une déclaration faite à la presse ce Mercredi 22 Mars à Bunia, cette structure communautaire fait notamment allusion aux dernières attaques des miliciens de la CODECO contre les civils dans le groupement Ngote en chefferie de Panduru, où plus de 33 civils ont été massacrés par ces assaillants.
« Les Alurs n’ont pas droits d’être protégés ? A quoi est-ce que le gouvernement de l’état de siège, se sent-il fière de porter les uniformes militaires pour être appelé gouvernement militaire pendant que la population qu’il est censé protéger est tuée sans aucun secours ? » s’interroge David Ung’yertho, vice président de la communauté Alur de Bunia et environs.
Pour ce faire, la communauté Alur demande le départ de l’administrateur du territoire de Mahagi dans un bref délai soupçonné de faciliter le travail à la milice de CODECO dans ce territoire, en parlant de cas d’arrestation de coordinateur de la société civile de la chefferie de Panduru et ses collaborateurs sous prétexte qu’ils collaborent avec l’autodéfense. Une décision que cette communauté considére comme une façon « d’intimider les forces vives et étouffer » l’autodéfense populaire contre ces CODECO pourtant « encourager » selon elle par le gouvernement.
« La conclusion est claire, peuple Alur, retenez que nous sommes abandonnés par le gouvernement de l’état de siège censé nous protéger contre les CODECO. Ainsi, il est temps de résister de peur d’être exterminé et chassé du sol de nos ancêtres », poursuit-il.
Signalons que des miliciens de CODECO ont mené une série d’attaques la semaine dernière dans plusieurs villages du territoire de Mahagi. La société civile locale parle de près de 40 morts et de plusieurs autres dégâts matériels .
Marcus Jean Loika