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    Le  « vol » bat son plein notamment à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. À cela s’ajoutent l’association des malfaiteurs, la participation aux mouvements insurrectionnels, le viol collectif, etc. Au chef-lieu, les principaux auteurs en sont des jeunes. Une position qui se renforce avec la naissance du phénomène « Ulor ». (Ulor est le terme désignant les jeunes délinquants qui se caractérisent par les cambriolages, les extorsions…).

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    Mardi 18 juin 2024, une trentaine de présumés criminels, majoritairement des jeunes, ont été présentés au comité provincial de sécurité. Ils sont poursuivis pour l’association des malfaiteurs, vols, viols collectifs, d’autres sont des receleurs.

    Le plus jeune est âgé de 13 ans. Devant l’autorité provinciale, le commissariat provincial de la police s’est muni d’une dizaine d’écrans téléviseurs, près de 10 téléphones portables (smartphones), 3 ordinateurs portables, des machettes, deux motos, une « vieille » arme du type Ak 47 etc. volés ou avec lesquels opèrent ces malfrats.

    Chez moi, ils ont volé mon iPhone 14 pro max, mes chainettes en or, 10 030 dollars, violé ma fille ”, témoigne à buniaactualite.cd, l’une des victimes qui a réussi à récupérer son téléphone et ses chainettes. La police le lui a restitué sur place au cabinet du gouvernorat.

    Certains attribuent la recrudescence de la criminalité en ville de Bunia au manque d’emplois à ces jeunes. D’autres épinglent le non-encadrement, notamment dès la base (au niveau familial). À la recherche de la vie facile, certains jeunes sont prêts à tout, même à blesser ou tuer.

    “Non seulement ces gens-là volent, mais aussi commettent des viols dans les maisons des victimes. Ils sont dangereux !”, mentionne le lieutenant général Luboya N’Kashama.

    Des curieux venus pour la présentation plaident pour l’audience publique. Autant pour Patrick, habitant Ngezi, l’autre victime. « Qu’ils soient jugés en public », souhaite-t-il.

    À la cérémonie de présentation, la procureure générale ou encore l’auditeur militaire. « Well done», félicitant la police, le patron de l’état de siège en Ituri, encourage encore la population à raviver la confiance aux services de sécurité « qui veillent 24/24», en nourrissant le mariage civilo-militaro-policière.

    Bénéficiant encore de la présomption d’innocence en attendant leur sort, ces présumés criminels sont mis à la disposition de la justice.

    Verite Johnson

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