Félix Tshisekedi est président de la République démocratique du Congo pour la deuxième fois successive. Son deuxième mandat est encore en cours, mais des interrogations s’invitent déjà sur des manœuvres pour lui de vouloir s’offrir un troisième mandat, à l’expiration du mandat actuel.
Le nœud du problème : sa volonté manifeste de vouloir soit changer ou modifier l’actuelle constitution de la RDC de 2006, déjà révisée en 2011. Certains analystes indépendants ou même des opposants, dans des propos interceptés par buniaactualite.cd, y voient une brèche pour le régime Tshisekedi de modifier certaines dispositions de la constitution pour élargir le mandat du président, quittant de deux successifs à plusieurs.
« Ce que j’ai dit à Kisangani n’avait aucun lien avec un quelconque 3e mandat », a précisé Félix Tshisekedi dans un discours tenu à Lubumbashi, qui vient d’une manière à une autre apporter quelques lumières sur son récent speech de Kisangani au tour de la Constitution.
Tshisekedi, qui ne consomme pas cette rumeur lui imputant de vouloir s’accrocher au pouvoir, s’apprend plutôt aux opposants qui, selon lui, désorientent l’opinion publique.
« Mais cette fameuse opposition, qui n’a rien à proposer, qui a mordu la poussière très sérieusement lors des dernières élections, cherche à manipuler la population en disant non au 3e mandat. Qui leur a parlé du 3e mandat ? », s’interroge Tshisekedi.
Est-il très tôt d’aborder la question du 3e mandat ? Certains analystes estiment que le moment n’est pas opportun, sachant que Tshisekedi n’est encore qu’au début de son 2e mandat et que l’actuelle constitution, bien que menacée de changement ou de modification, reste encore en vigueur. Les choses pourraient peut-être se clarifier si jamais la Constitution parvenait à être modifiée ou changée, surtout les dispositions concernant le nombre de mandats du chef de l’État.
Par ailleurs, à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, abordant toujours la révision constitutionnelle, le Chef de l’État a démontré sa ferme détermination. « Personne ne changera mon avis sur cette question », insiste-t-il avant de lancer une mise en garde. Et je mets en garde tous ceux, politiques et autres, qui voudraient aller dans le sens de manipuler notre population. Ils seront exposés à des poursuites ».
Pour lui, la machine ne va pas tourner sans associer la population. « Nous consulterons le peuple congolais pour qu’il décide, de lui-même, s’il va s’arrêter à la révision ou carrément aller jusqu’au changement de la Constitution ».
Rédaction