Le ministère de l’Urbanisme et Habitat a annoncé des mesures sévères visant les fonctionnaires délivrant frauduleusement des permis de construire dans des zones non constructibles.
L’avertissement, transmis ce jeudi à l’Agence Congolaise de Presse (ACP), fait suite aux récentes inondations dévastatrices qui ont frappé Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon le communiqué, toute personne au sein de l’administration ayant délivré des autorisations illégales dans des zones interdites à la construction s’expose à des sanctions sévères, pouvant aller jusqu’à la révocation pure et simple de leurs fonctions.
Cette décision ferme a été prise lors d’une réunion de crise organisée par le ministère. Les discussions ont porté sur l’évaluation des conséquences des dernières inondations dans la capitale congolaise. Il est largement admis que la construction anarchique dans des zones à risque, telles que les zones inondables, a contribué à l’ampleur des dégâts et aux pertes en vies humaines.
Le ministère de l’Urbanisme et Habitat semble donc déterminé à mettre de l’ordre dans l’octroi des permis de construire et à responsabiliser les agents de l’État. Ce signal fort intervient dans un contexte où la gestion du territoire et le respect des normes d’urbanisme sont devenus des enjeux cruciaux face aux défis climatiques et à la croissance rapide des villes congolaises.
Les autorités espèrent que cette mesure dissuasive permettra de prévenir de futures catastrophes et d’assurer une urbanisation plus responsable et sécurisée pour les populations. Reste à voir comment ces directives seront appliquées sur le terrain et si elles auront un impact réel sur les pratiques actuelles.
Les dernières inondations à Kinshasa ont été meurtrières. Plusieurs dizaines de personnes ont perdu la vie, pendant que des milliers d’autres ont été affectés directement ou indirectement.
Rédaction