Des coups de balles ont retenti dans la nuit du dimanche 1 au lundi 2 septembre 2024 au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa, ex-prison de Makala. Il s’agissait d’une tentative d’évasion de pensionnaires de cette maison de rééducation, la plus importante du pays.
Le ministre d’État, ministre de la Justice, Constant Mutamba a parlé d’un acte de « sabotage prémédité ».
Dans son message, le ministre Muyaya de la Communication, a confirmé que la situation avait été rapidement « maîtrisée » par les services de sécurité, qui sont intervenus pour contenir les événements.
Cependant, certaines sources ont confirmé à Jeune Afrique quelques cas de morts et de blessés qui ont été enregistrés lors de cette tentative d’évasion.
De ce fait, il a été provisoirement décidé :
1. L’interdiction de transfèrement par les magistrats des parquets des détenus au CPK, sauf autorisation du Minetat Justice, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
2. L’intensification du processus de désengorgement des prisons de Makala, Ndolo et de l’intérieur du pays.
3. L’accélération du projet de délocalisation du CPK par la construction d’une nouvelle prison excentrée de la ville de Kinshasa a annoncé le ministre Constant Mutamba de la justice.
Cet épisode intervient sept ans après une évasion spectaculaire survenue le 17 Mai 2017 dans cette même prison.
À l’époque, Ne Muanda Nsemi, leader du mouvement politico-religieux qui y était encore détendu, avait parvenu à s’enfuir parmi les évadés. Ils étaient estimés à une cinquantaine de personnes.
Des enquêtes sont déjà lancées pour faire la lumière sur ce dossier, indique la Primature dans un communiqué.
Afoyogira Uyergiu