Des leaders d’opposition congolaise, Moïse Katumbi Chapwe, Augustin Matata Ponyo, Martin Fayulu et Delly Sesanga tous, candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle (2023) se sont rencontrés, jeudi 13 et vendredi 14 avril 2023, à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.
Faudrait-t-il parler d’une coalition ?
L’heure n’est pas encore à une coalition, l’un des objectifs de la réunion étant « le collectif avant tout ». Martin Fayulu de Lamuka a déclaré :
« Nous devons nous soutenir. Nous devons tuer de moi qui existe en nous aujourd’hui et renaître réellement. Si nous renaissons, nous allons conduire ce pays sur un Congo réellement libre, fort, digne et prospère », a-t-il souligné devant la presse.
Pour l’instant, aucun mot n’a été prononcé pour une candidature commune autour de ces 4 poids lourds de l’opposition pour batailler aux prochaines élections face au bloc de la majorité actuelle, l’Union Sacrée de la Nation qui soutient la candidature de l’actuel Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ou alors, l’heure n’est pas encore venue pour se mettre ensemble.
Que retenir de cette force commune de l’opposition ?
Moïse Katumbi Chapwe, président du parti politique « Ensemble pour la République », parle d’une bataille commune pour le peuple congolais.
« Si nous sommes ici, ce n’est pas pour nous, c’est pour défendre la population. Regardez un peu la vie chère aujourd’hui, les fonctionnaires de l’Etat sont payés à quel taux ? A 900 FC ? C’est ce que vous voulez que nous puissions accompagner ? » s’interroge-t-il.
Au menu de deux jours d’échanges, c’est la signature d’une déclaration commune sur des élections libres et transparentes et le respect de la constitution pour la tenue de la présidentielle le 20 décembre prochain, qui a été à la une.
Cependant, ces 4 opposants annoncent une grande marche à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo le 13 mai prochain contre la vie chère, le processus électoral qu’ils jugent « chaotique » et contre l’insécurité grandissante avec la guerre à l’Est.
Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Augustin Matata déclarent : « il est impérieux que le régime actuel mette fin à l’instrumentalisation judiciaire et fiscale contre les candidats présidents », peut-on entendre dans leur déclaration commune relayée par les médias nationaux et internationaux.
Ismaël Masiya Akilimali