Depuis le début de l’année 2025, la République démocratique du Congo fait face à une nouvelle vague de déplacements massifs de populations. Selon les données publiées par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), plus de 1,6 million de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers ces derniers mois, portant le nombre total de personnes déplacées internes (PDI) à environ 5,28 millions à travers le pays.
Il s’agit de sept premiers mois de l’année 2025. Les femmes représentent 51 % de cette population déplacée, indique le rapport. La majorité de ces mouvements est directement liée à la persistance des attaques armées et des affrontements entre groupes armés, responsables à eux seuls de plus de 68 % des déplacements enregistrés.
Les provinces de l’Est continuent d’être les plus durement touchées. À elles trois, le Sud-Kivu (33 %), le Nord-Kivu (30 %) et l’Ituri (23 %) concentrent près de 86 % des nouveaux déplacements internes recensés depuis janvier. Fait marquant, ces mêmes provinces ont également enregistré 99 % des retours observés durant la période, signe que malgré les violences, certaines zones connaissent des accalmies temporaires permettant à des familles de rentrer chez elles.
La situation humanitaire demeure préoccupante, alors que les besoins des déplacés en abris, nourriture, soins de santé et protection continuent de croître dans plusieurs territoires affectés par l’insécurité persistante.
Verite Johnson