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    Le ministre congolais des Finances a récemment révélé, dans une interview accordée à nos confrères de Financial Times, que le trafic illégal de minerais fait perdre au moins 1 milliard de dollars américains au trésor public de la République Démocratique du Congo (RDC).

    Selon ce ministre du gouvernement Sama Lukonde, le Rwanda voisin serait le grand bénéficiaire de ce trafic illicite, s’opérant majoritairement à l’Est de la République Démocratique du Congo.

    Les minerais concernés sont principalement de l’or. Il faut aussi ajouter de tonnes d’étain, de tantale, de tungstène et bien d’autres. Un trafic qui prend surtout forme avec la persistance de l’insécurité à l’Est du pays.

    Le Rwanda, cité au cœur de ce trafic illégal, a toujours nié son implication dans ce commerce teinté de sang des civils innocemment tués à l’Est de la République.

    S’agissant des groupes armés actifs en province de l’Ituri, plusieurs contrôlent de nombreuses carrières minières. Des minerais qu’ils génèrent transitent par un « système quasi mystérieux ». Des sites miniers du secteur de Banyali-Kilo (Djugu) seraient entièrement sous dominance de ces assaillants. Dans la région de Djugu, CODECO et Zaïre se sont fréquemment affrontés pour assurer le contrôle des carrières minières, a documenté buniaactualite.cd.

    Au Nord-Kivu, les rebelles du mouvement de 23 mars (M23) contrôlent plusieurs entités. Des zones qui favoriseraient aussi le trafic de minerais qui, à un certain niveau, favorise le financement des groupes armés.

    Plusieurs dizaines de groupes armés polluent l’Est de la RDC. Tous, majoritairement, sont impliqués d’une manière à une autre dans le trafic illégal de minerais. Dans un pays avec des frontières poreuses, il s’observe une faiblesse criante dans le contrôle de tout ce qui sort ou entre sur le sol congolais.

    David Ramazani

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