Les négociations directes avec la rébellion du M23-AFC ne sont plus exclues par le gouvernement congolais, qui semblait tenir mordicus sur cette question avant le 15 décembre 2024, le jour du sommet tripartite avorté à Luanda en Angola entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame autour du médiateur João Lourenço.
Devant la presse ce samedi 22 mars, la ministre d’État aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, n’a pas exclu l’idée de négocier « directement » avec les rebelles du M23, qui occupent un territoire important dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
« Nous sommes dans une logique de l’évolution du conflit en RDC. » « Il est plus opportun pour nous et surtout pour nos populations d’engager cette discussion directe avec le M23 », a laissé entendre la ministre des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner.
Depuis le début des hostilités, la coalition AFC-M23 n’a cessé d’insister sur les négociations « directes » avec les autorités de Kinshasa, brandissant le souci de résoudre les « causes profondes » du conflit qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ce samedi, les rebelles du M23-AFC ont annoncé s’être retirés de la cité de Walikale-centre et de ses environs dans le Nord-Kivu, évoquant un souci d’ouvrir la voie à la tenue du dialogue et à d’autres initiatives de paix.
Guerschom Mohamed