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    Goma lors de l'assaut du M23 et de l'armée rwandaise
    Goma lors de l’assaut du M23 et de l’armée rwandaise

    Le ministère de l’Intérieur de la République démocratique du Congo a publié un communiqué ce dimanche, alertant sur une intensification des actes de violence perpétrés par l’armée rwandaise et ses alliés du Mouvement du 23 mars (M23-AFC) dans les zones qu’ils occupent.

    Selon le document consulté par buniaactualite.cd, une série d’exactions graves ont été recensées entre le 28 mars et le 5 avril 2025. Le ministère fait état de 103 cas d’assassinats ciblés, 21 cas de viol, de centaines de disparitions, de plus de 90 cas de torture corporelle, ainsi que de nombreux cambriolages et pillages.

    Le communiqué signé par Jacquemain Shabani, vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, met également en lumière le pillage de tonnes de minerais stockés par des sociétés minières opérant à Bukavu et Goma, la spoliation de terres, l’occupation illégale et la destruction d’immeubles appartenant à l’État et à des particuliers.

    Le gouvernement congolais affirme recueillir des preuves de ces « actes criminels commandités par Kigali » et insiste sur la nécessité d’une « prise en charge conséquente afin que justice soit rendue aux victimes« .

    Cette nouvelle dénonciation intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la RDC, où le M23, soutenu selon Kinshasa par le Rwanda, a repris les armes fin 2021 et occupe plusieurs localités du Nord-Kivu. Les accusations portées par le gouvernement congolais viennent s’ajouter aux nombreux témoignages d’organisations nationales et internationales faisant état de graves violations des droits humains dans les zones sous contrôle du M23.

    Plusieurs centaines de personnes sont déjà tuées depuis la prise de la ville de Goma et celle de Bukavu par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23. Un crime que dénonce également le gouvernement congolais.

    Rédaction

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