Le chef-lieu de la province de l’Équateur, Mbandaka, a été au cœur de l’ouverture officielle de l’année académique 2025-2026 en République Démocratique du Congo. L’événement a été marqué par le discours d’orientation de la Prof Dr Marie-Thérèse Sombo, patronne de l’ESURSI, qui a mis l’accent sur la performance éducative, l’inclusivité et, surtout, le respect strict des valeurs morales et éthiques.
Le Système LMD, désormais l’unique cap
Dans sa politique générale pour la nouvelle année, la Prof Dr Sombo a réaffirmé l’engagement total du sous-secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) dans la réforme du Système LMD (Licence-Master-Doctorat). Elle a souligné que l’année 2025-2026 sera la première entièrement consacrée à ce système, marquant la « révérence » de l’ancien système éducatif PADEM.
« Point n’est besoin de vous rappeler que l’ancien système éducatif PADEM a tiré sa révérence, et que l’année 2025-2026 sera consacrée pour la première fois au seul Système LMD, du moins dans ses deux premiers cycles, » a-t-elle insisté.
A lire aussi : ESU : Arrêté Ministériel portant Promotion du Personnel Scientifique des Universités de la RDC
Cette orientation fait suite à une évaluation à mi-parcours menée par le Ministère de l’ESU-RSI couvrant la période 2021-2024. Les résultats, déjà publics, serviront de base pour consolider les acquis et apporter les ajustements nécessaires face aux faiblesses identifiées dans la mise en œuvre initiale de cette réforme majeure.
Tolérance Zéro face à la « dépravation des mœurs » et la « mauvaise gouvernance »
Le ton s’est durci lorsque la Prof Dr Sombo a abordé la question de la moralité et de la gouvernance au sein des institutions de l’ESU. Face à ce qu’elle qualifie de « dépravation des mœurs », la patronne de l’ESURSI s’est montrée catégorique : l’intégrité est non négociable.
Elle a fermement rappelé aux membres des Comités de gestion la nécessité d’« observer strictement les valeurs morales et éthiques sur lesquelles se fonde le processus de la construction du savoir, du savoir-faire et du savoir-être. »
La ministre a également mis en garde contre les dérives au niveau de l’administration, ciblant explicitement la mauvaise gouvernance et les conflits de personnes qui provoquent des dysfonctionnements. Ces comportements, désormais qualifiés de « fautes professionnelles inacceptables, » feront l’objet de sanctions sévères.
« Seule la promotion des intérêts éducatifs doit préoccuper chacune et chacun d’entre les membres du corps académique et scientifique. Aucune raison ne peut alors justifier les fissures… à cause des conflits de personnes et de la mauvaise gouvernance, » a-t-elle déclaré, affichant sa « ferme volonté de maintenir l’élan pris dans le cadre de l’effort visant le rétablissement de l’ordre et la promotion de l’image de marque du sous-secteur de l’ESU. »
La Prof Dr Sombo a, par ailleurs, salué l’implication personnelle du Président Félix-Antoine Tshisekedi, qui a replacé l’éducation en général, et l’Enseignement Supérieur et Universitaire en particulier, sur la liste des priorités de la Nation congolaise. Un engagement considéré comme un « axe majeur pour l’émergence de la République Démocratique du Congo. »
A lire aussi : Près de 500 diplômés célèbrent leur succès, l’UNIBU se lance dans des projets d’excellence pour l’Ituri et la RDC
L’ouverture de cette nouvelle année académique place ainsi les établissements de le ministère devant un double défi : achever la transition vers le Système LMD et restaurer l’éthique au cœur de la communauté universitaire.
Rédaction

