Le gouvernement de la République s’inquiète de la présence des étrangers non autorisés ainsi que des hommes armés dans des différents sites miniers à travers le pays. Des personnes qui, pour la plupart des cas, se livrent à l’exploitation illicite des minerais.
À cet effet, une réunion ministérielle sur la lutte contre la fraude minière en République démocratique du Congo s’est tenue mardi à Kinshasa. C’est sous la présidence du vice-premier ministre chargé de l’intérieur qu’elle a eu lieu, avec la participation de plusieurs autres ministères clés dans le secteur.
« Conformément aux préoccupations soulevées par le Président de la République lors du 18ᵉ conseil des ministres tenu le 18 octobre 2024 relatif à la présence d’étrangers non autorisés dans les zones et sites miniers en République démocratique du Congo, il s’est tenu, sur instruction de la cheffe de l’Exécutif Judith Suminwa, ce mardi 7 janvier 2025 au cabinet de travail du vice-premier ministre ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières SHABANI LUKOO, une réunion ministérielle pour lutter contre la fraude minière », a-t-on lu dans un communiqué exploité par l’agence congolaise de presse.
« Le VPM de la Défense, le ministre des Hydrocarbures et également celui des Mines, autour du VPM Shabani Lukoo, ont examiné cette question épineuse sur la présence irrégulière de sujets étrangers ainsi que d’hommes en uniforme et en arme dans les sites miniers et même la sécurisation de ces sites », poursuit ledit communiqué.
Voulant davantage assainir le secteur avec des dispositions solides, le gouvernement ne cache pas son intention de lutter contre la fraude minière qui ne profite pas à l’économie congolaise .
« À l’issue de cette réunion, le ministre des Mines a été enjoint sur la nécessité de mettre en place en toute urgence une structure indépendante pour étudier cette problématique et y apporter des solutions idoines afin notamment de barrer la route à la fraude et à la contrebande minière », a précisé ce document.
La présence des étrangers, dont principalement des sujets chinois dans différents sites miniers, est diversement commentée dans l’opinion publique congolaise. À buniaactualite.cd, certaines structures pointent du doigt la complicité des autorités congolaises hautement placées à Kinshasa dans cette affaire. L’allusion est faite notamment sur la récente libération surprise de plus de 15 exploitants illégaux chinois, arrêtés au Sud-Kivu.
S’agissant de la présence des hommes armés et en uniforme dans des sites miniers, cela est davantage accentué surtout par la persistance de l’insécurité. Certains membres du gouvernement ou encore des officiers de l’armée sont aussi parfois accusés de participer directement ou indirectement à l’exploitation minière à travers le pays.
Rédaction