L’ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo, Augustin Matata Ponyo Mapon, a officiellement perdu son siège de député national à l’Assemblée nationale. Cette décision, rendue publique ce jeudi, entraîne le remplacement de l’ex-chef du gouvernement par son premier suppléant, Ibrahim Assani Émile.
Selon des sources parlementaires, cette mesure fait suite à la condamnation définitive de Matata Ponyo par la Cour constitutionnelle. Cette haute juridiction lui interdit d’exercer toute fonction publique, à n’importe quel niveau, en raison des faits qui lui ont été reprochés et confirmés.
Ce développement constitue un tournant politique majeur pour l’ancien Premier ministre, qui voyait dans son mandat parlementaire une voie pour participer à la vie politique nationale. Avec cette décision, il perd non seulement son immunité parlementaire, mais également toute possibilité d’occuper un poste électif ou administratif au sein des institutions publiques.
Pour plusieurs observateurs, cette situation démontre la fermeté de la justice congolaise dans l’application des décisions judiciaires concernant les anciens hauts responsables de l’État. Elle est susceptible de redessiner certains équilibres politiques au sein de l’Assemblée nationale, où le suppléant Ibrahim Assani Émile occupera désormais la place laissée vacante par Matata Ponyo Mapon.
Benjamin Vita