Ça fait déjà plus de 6 mois depuis que Denise Bakajika, une jeune fille congolaise, a été arrêtée dans des conditions obscures. Durant toute cette période de son arrestation dans un lieu supposé secret à Kinshasa, la capitale congolaise, plus rien ne fuit sur ses nouvelles. Très inquiète, sa famille exige sa libération.
L’appel est intense pour libérer Denise Bakajika, une jeune femme d’affaires congolaise qui a pu faire ses premiers pas en ITURI. Elle serait détenue par les services secrets congolais, à Kinshasa.
Selon sa famille, Denise a été arrêtée le 1er mai 2024, à l’entrée de l’hôtel Pullman à Kinshasa. Elle a ensuite été emmenée dans un lieu tenu secret pour être interrogée. Sa famille a appris la nouvelle de sa détention trois jours plus tard, affirment-elles.
Dans une séquence vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux et parvenue à buniaactualite.cd ce dimanche 17 novembre 2024, la mère de Denise, Neema Bigambwenda, ne cache pas ses craintes et ses inquiétudes.
« Elle était invitée par un certain Gloire qui se disait député malheureux. On l’a arrêté à la sortie…Je l’ai amenée à manger le 07 mai 2024 (dans les locaux de l’ANR à Kinshasa), on me dira qu’elle n’est plus là-bas », témoigne-t-elle.
Madame Neema s’est plongée dans une série de questions qui nécessitent des réponses urgentes. « Comment évolue sa santé ? Comment elle est ? Où est-ce qu’elle se trouve ? Je n’ai plus rien de ses nouvelles », s’interroge-t-elle.
Neema souligne que depuis la détention de sa fille, elle n’a été autorisée à lui rendre visite qu’une seule fois. Neema affirme qu’elle est particulièrement inquiète quant au sort de Denise ainsi qu’à son état de santé, car elle a manqué un rendez-vous médical crucial pendant sa détention.
Elle appelle les autorités compétentes à l’aider à localiser où elle se trouve et à obtenir sa libération.
« Je suis obligée aujourd’hui de parler, pour que ceux qui ont mandat de retrouver des personnes arrêtées comme ça, qu’on me ramène ma fille. Je n’ai plus de ses nouvelles, je suis à sa recherche. » Des questions qui ne pourraient avoir des réponses qu’auprès des autorités habilitées. Aucune source judiciaire ou sécuritaire à Kinshasa ne s’est encore prononcée sur ce fameux dossier.
C’est depuis le 03 mai 2024 qu’elle a été vue pour la dernière fois par sa famille dans un des cachots de l’Agence nationale de renseignements, selon sa mère. Depuis le 07 mai, elle serait détenue dans une autre cellule plus secrète. Rien ne filtre, pas de visite, pas de nouvelles. Les motifs de son arrestation ne sont jamais rendus publics.
Sur la liste de ceux qui réclament sa libération, certains exigent même qu’elle soit conduite devant son juge naturel pour que les motifs portés en sa charge lui soient signifiés et que justice soit faite.
Il n’y a pas longtemps, l’opérateur économique James Kenda a lui aussi passé plusieurs mois sans nouvelles dans des cachots à Kinshasa. Malgré sa libération, rien n’a jamais filtré sur les raisons de son arrestation et sa détention prolongée, ce qui interroge sur le respect des procédures légales en matière de privation de liberté en RDC.
Selon les lois congolaises, notamment la constitution, personne ne peut être arrêtée sans être informée sur les motifs de son arrestation.
Rédaction