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    Radjabo Tebabho Soborabo est candidat président pour les élections combinées du 20 décembre 2023 en RDC. Le seul fils iturien à competir pour la législature suprême pour une deuxième fois d’affilée.

    Nous sommes fatigués de la guerre en Ituri. Nous avons longuement lutté aussi. Il y a des Ituriens qui me freinent et ne veulent pas que j’avance”, lance-t-il dès l’entame de son meeting populaire animé ce lundi 18 décembre 2023 à Bunia, à la tribune officielle.

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    Il rêve la présidence qui l’a raté, il y a 5 ans pour « le changement du Congo».

    Radjabo : l’éloquence au service de soi-même

    Il est candidat président au grand jour : le seul à tenir un meeting populaire en plein air.

    Tête coiffée à la toque de léopard, chemise verte, il est 13h04 quand « l’homme du changement » débarque à la tribune. Il est escorté par des policiers.

    En parlant de la sécurité, à la tribune, c’est tout autre visage. Des civils en costard cravate, lunette toute noire aux yeux de qui rien n’échappe. Tout le monde est « passé au crible » avant de prendre une place à la tribune. Et les journalistes qui sont, même interdits d’utiliser leurs téléphones, pourtant outil de travail, ne sont pas épargnés par ces « hommes en veste noir » qui, visiblement, voulaient même devancer la police.

    Avant de prendre parole, le candidat numéro 1, reçoit un cadeau de la part de sa base. Il s’agit d’un pigeon de la couleur blanche qu’il laisse s’envoler peu après.

    Hymne national entonné, Radjabo Tebabho Soborabo, assis, se dévoile devant son public dans son fief le dernier jour de la campagne électorale, il savait pourquoi :

    Avant moi, des candidats sont venus, et moi j’ai dit que je vais venir après eux pour balayer leur saleté. Balayer leurs vols, mensonges, tracasserie…”, mentionne ce candidat qui tacle le régime en place : « le bilan est négatif, pourquoi dorloter ceux qui ont échoué ?».

    Corneille Naanga, un nom qui révolte

    « S’il arrive en Ituri, je vais le combattre moi-même ». Radjabo Tebabho Mbira , répond à Corneille Naanga et s’oppose catégoriquement à son mouvement rebelle, le M23 à qu’il s’est ralié.

    Une fois élu Radjabo priorise les infrastructures, la route particulièrement. Il reconnaît que la sécurité reste l’attente des Ituriens.

    Si c’est pour acheter des mercenaires, je le ferai. Je ne veux pas le versement du sang en Ituri fois élu”, poursuit-il.

    À Bunia, Tebabho accorde son micro aux électeurs

    L’Ituri est la seule province qui a accueilli le candidat président numéro 1 pour sa campagne électorale. À la tribune officielle de Bunia, il accorde son micro aux électeurs pour exprimer leurs attentes et surtout poser des questions. Les routes, importations des mains d’œuvres, la cohésion sociale, tribalisme, l’unité des Ituriens… sont autant de questions évoquées devant un homme à franc parlé.

    Sans filtre dans certaines réponses, Radjabo, candidat président malheureux en 2018 fait une révélation « à la surprise de tous ».

    « On m’a proposé d’être président en 2018, j’ai refusé. C’était un cadeau empoisonné. Moi, ma présidence je l’aurais par la voie du vote. Et le vote c’est vous », laisse-t-il entendre.

    Un franc parlé qui empoisonne les électeurs qui, malgré le soleil ardent, ne veulent pas que le meeting s’arrête. Comme tout à une fin, son speech est énigmatique pour terminer.

    Ils savent que Radjabo c’est un dangereux. Ils me cherchent devant, je suis derrière. On me cherche à gauche, je suis à droite ”.

    Les Ituriens comme l’ensemble des congolais sont attendus aux urnes le mercredi 20 décembre 2023. Un scrutin, malgré certains défis, financé intégralement par le gouvernement congolais.

    Verite Johnson

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