Des jeunes leaders de différentes confessions religieuses de la ville de Goma (Nord-kivu) prennent part dans un atelier d’échanges de deux jours, soit du 31 mai au 1er juin, organisé par l’Organisation non gouvernementale Action pour le dévéloppement, l’éducation civique et la défense des droits humains en République démocratique du Congo, ADEC/DDH-RDC.
Ces assises sont axées sur les libertés publiques en période électorale et les droits de l’homme. Selon Karpate Tulinabo, coordonnateur d’ADEC/DDH-RDC, le souci est d’outiller les jeunes des confessions religieuses.
« Avec toutes les manifestations qui s’organisent, on a vu ce qui s’est passé à Kinshasa, on a souhaité outiller les jeunes leaders membres des confessions religieuses sur les notions des libertés publiques. Que les gens comprennent qu’est-ce que les libertés publiques en droit positif congolais », explique le coordonnateur.
Le choix des jeunes leaders des confessions religieuses n’est pas un hasard. Karpate Tulinabo est convaincu que les sensibiliser est le moyen facile d’atteindre tous les autres jeunes et ainsi éviter que les manifestations finissent au desordre chaque fois.
« On a choisi les jeunes leaders des confessions religieuses parce que les gens qui manifestent, qui font parti des partis politiques, des regroupements politiques, de la société civile, ces gens sont membres des confessions religieuses. On s’est dit que la vraie cible pour sensibiliser, ce sont les membres des confessions religieuses. Le souci, c’est de les outiller sur la façon dont les gens peuvent manifester », renchérit-il.
Prenant la parole lors de l’ouverture, madame Astou Mbow, coordonnatrice du bureau terrain du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), pense que l’exercice des libertés publiques en période électorale est primordial pour maintenir un environnement adéquat, une façon de familiariser ces jeunes aux libertés publiques pendant la période du processus électoral.
« L’exercice par tous les citoyens, des libertés publiques en période électorale, avant, pendant et après est essentiel pour maintenir un environnement sûr et pacifique et de renforcer la stabilité, la crédibilité du processus électoral. Ce qui justifie l’organisation de cet atelier aujourd’hui à votre faveur afin de vous amener à vous familiariser aux normes missions des libertés publiques », a-t-elle indiqué.
Ceci leur permettra, si l’on en croit madame Astou Mbow, « d’assurer la surveillance tout au long du processus électoral ». Cette surveillance ne peut s’assurer que si ces jeunes sont bien informés sur les instruments juridiques, qui favorisent les libertés publiques en République démocratique du Congo.
Cet atelier favorisera l’implication de ces jeunes dans la protection et la promotion des droits de l’homme et de l’enfant dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Celle-ci invite ces jeunes à user de leurs voix dans la mise en place concrète de tous les piliers de la justice transitionnelle.
Signalons que cinquante (50) jeunes leaders de différentes confessions religieuses participent à ces échanges de deux (2) jours dont le premier a été consacré aux droits de l’homme avec un regard sur la déclaration universelle des droits de l’homme. Le deuxième aura son attention tournée vers la justice transitionnelle, l’un des sujets qui secouent l’opinion en République démocratique du Congo. Cet atelier se déroule sous le financement du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, BCNUDH.
GM depuis Goma