La politique, c’est peut-être cette maison où la porte s’ouvre facilement de par le nombre de candidats. La campagne électorale qui débute du 19 novembre au 18 décembre prochain, connaîtra une ambiance qui s’annonce mouvementée en province de l’Ituri, comme sur l’ensemble de la République Démocratique du Congo.
L’Ituri a besoin de 48 députés à l’assemblée provinciale. Cela y compris les chefs coutumiers comptés pour représenter chaque territoire. Cependant, les chiffres des challengers pour ces sièges sont impressionnants :
637 pour le territoire de Mahagi, 605 candidats à Djugu. 488 à Aru. Irumu est quant à lui, le territoire le moins représenté avec 276 candidats. Un de plus pour Mambasa.
Les habitants de la ville de Bunia n’auront pas non plus un choix facile. Pour 3 sièges, ils choisiront parmi 186 candidats. Il y a que cette liste, plus de 50 femmes.
En français facile, 2 469 candidats sont en course au niveau provincial pour 43 sièges. À cela s’ajoutent, les 1446 autres pour la députation nationale. Tous vont tenter éventuellement d’avoir la voie des électeurs chacun dans sa circonscription électorale.
Les candidatures de Thomas Lubanga et Kahwa Mandro, deux anciens seigneurs de guerre ont été déclarées recevables par la CENI, cette institution d’appui à la démocratie. Le second, ancien chef de chefferie à Bahema Banywagi, a choisi de compétir pour le compte du territoire d’Irumu.
La campagne électorale qui débute incessamment verra 3 915 candidats de l’Ituri se lancer pour éventuellement gagner la confiance des électeurs. Une bataille qui ne sera pas facile au moment où la population semble avoir compris l’importance du vote.
“ Voter comme si votre droit en dépendait car votre voie c’est votre droit ”, conseille Deogratias Bungamuzi, président du conseil provincial de la Jeunesse en Ituri. Il invite la population à évaluer chaque candidat, ancien comme nouveau, « qui est qui, qui a fait quoi » avant de lui donner sa voie.
Verite Johnson