Nouvelles inquiétudes sur les mauvaises conditions de vie au sein de la prison centrale de Mambasa, se trouvant dans la province de l’Ituri, au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Inquiétudes exprimées par la nouvelle société civile congolaise dans le territoire de Mambasa, ce jeudi 26 septembre 2024. Elle les fonde sur la base de nouveaux cas de décès enregistrés dans cette maison carcérale, qui seraient occasionnés par le non-respect des droits fondamentaux des détenus.
« C’est vraiment horrible de voir que chaque jour, la vie humaine soit sabotée jusqu’à ce niveau-là. Tout cela, c’est suite aux mauvaises conditions de vie carcérale qu’on retrouve au niveau de la prison centrale », déplore Maître Jospin Paluku, responsable de cette structure citoyenne.
À la presse locale, cet acteur social révèle que les détenus mangent difficilement une fois par jour, que la prise en charge psychosociale et sanitaire pose problème et tant d’autres problèmes quotidiens auxquels fait face cette population carcérale.
« On ne sait pas si vraiment le gouvernement congolais a besoin de voir qu’il y ait encore des personnes vivantes au courant de l’année prochaine au niveau de la prison centrale. C’est vraiment un crime que le gouvernement est en train de commettre de manière indirecte », dit-il.
Selon le bilan présenté par la même structure, à seulement 48 heures après la mort d’un prisonnier, un autre cas de décès vient d’être enregistré à la prison centrale de Mambasa ce jeudi 26 septembre 2024. La malnutrition est citée comme cause principale du décès.
Difficile pour l’instant de faire confirmer ces informations par des sources administratives locales ou encore pénitentiaires. Cependant, M. Paluku insiste sur le désengorgement de la prison centrale, au-delà de l’administration des conditions de vie carcérale.
Il faut dire que quasiment toutes les prisons congolaises sont confrontées à ce même fléau. Ces derniers temps, le ministre national de la Justice a, dans le souci de désengorger la prison centrale de Makala à Kinshasa, signé la libération des centaines de détenus, principalement malades.
Rédaction