Le 12 avril 2022, Thomas Lubanga et autres membres de la Task force recouvraient leur liberté après plus de plus ou moins 3 mois en captivité d’une faction de la milice CODECO. 2 ans après, le parti politique Union des Patriotes congolais (UPC) révèle que « le gouverneur militaire était surpris » de cette libération.
C’est une affirmation qui va forcément alimenter le débat 2 ans après. Au sortir d’une audience avec le lieutenant général Luboya N’Kashama, Thomas Lubanga affirmait, le 12 avril 2022, avoir la vie grâce à l’opération d’infiltration, montée par les forces armées de la RDC. C’est ce que l’autorité provinciale sous état de siège présentait comme « opération tombeau vide ». L’UPC, parti de Thomas Lubanga en discorde avec le gouverneur de province actuellement, révèle que l’autorité provinciale, « surprise », ne disposait pas assez d’éléments sur cette libération.
“ L’opération a été menée sans que le gouverneur ait été suffisamment informé de ce qui devrait se passer. Il a été surpris. Je m’assume quand je le dis”, a dit haut, ce lundi 24 juin 2024, Djokaba Lambi Bède, secrétaire général de l’UPC.
Deux ans après, l’UPC présente encore des zones d’ombres sur le fait ayant conduit à la prise d’otages de son président et d’autres membres de la délégation, sous le label de la Task force, avant la mission du chef de l’État de convaincre les groupes armés locaux d’adhérer au processus de paix. Djokaba Lambi se limite à honorer des éléments GR, dépendant directement de la Maison militaire, qui ont concouru à cette libération.
“On n’a jamais compris comment, pendant que Mzee Thomas et ses hommes étaient sur le terrain, c’est à ce moment-là que le gouverneur militaire avait aussi diligenté une opération dans la région et une opération qui avait porté sur le bombardement des positions des CODECO”, un prétexte mis en avant par la CODECO, selon Djokaba Lambi, pour prendre en otage, des membres de la Task force.
Avis contraire de la part du gouverneur de province qui, dans son communiqué du 24 juin 2024, attribue la prise d’otages de Thomas Lubanga au fait qu’il n’avait pas informé préalablement sur ses déplacements.
Le gouverneur militaire revenait sur le récent déplacement de Thomas à Tchomia, « où la milice Zaïre, que la province lie à Lubanga procède à la distribution forcée de jetons de 5000 FC aux habitants », sans en être informée. Un comportement, dans le temps, qui avait conduit à son arrestation, rappelle Luboya.
“(…) à Tchomia, Bahema Banywagi, où s’est rendu Thomas Lubanga sans contacter le gouverneur de province. Ce comportement avait valu son arrestation, dans le temps, par la milice CODECO”, indique le lieutenant Jules Ngongo, ayant lu le communiqué de l’autorité provinciale.
Du côté de l’UPC, l’on affirme avoir réservé une copie de la lettre adressée au commissariat provincial de la PNC, au gouverneur de province. Qui dit mieux ?
Rédaction