Le panier de la ménagère en souffrance dans le territoire de Djugu et ailleurs. À Yedi, Pluto par exemple, une barre de savon se négocie à 15 000 FC. Incroyable, mais vrai !. L’augmentation des prix des produits de forte consommation notamment alimentaires, alimente la grogne sociale en Ituri.
À nos confrères de la Radio Mont Bleu, émettant à Bunia, l’acteur socio-politique Moïse Ngesera révèle qu’une plaquette de paracetamol s’achète localement à 5000 FC. Une information corroborée par la structure Justice et dignité pour tous.
Pour certains, la hausse vertigineuse des prix a plusieurs origines. Il s’agit notamment de l’insécurité. Pour ceux qui proviennent du chef-lieu de la province, le délabrement avancé des routes de desserte agricole, en cette période pluvieuse, rend difficile le transport des denrées alimentaires.
Situation similaire à Irumu. Le prix d’une planche passe de 5 à 8 dollars américains. Mode de vie des acheteurs et vendeurs impacté, Serge Jalar, président urbain des acheteurs des bois sciés tend la main aux autorités compétentes.
À la surprise de Jonathan Imbalapay, président de la société civile de Mongbwalu, le prix d’un kilogramme de viande au marché central de Mongbwalu a galopé de 17 000 à 22 000 FC.
” De 17 000 à 20 000 jusqu’à 22 000 FC ? En tout cas, c’est ne pas normal ça “, s’inquiète-t-il. Imbalapay n’y croit pas à ses yeux.
Outre les défis de l’insécurité et du délabrement des routes, les marchands notent également l’instabilité du taux de change.
Une situation qui impacte sur le quotidien des habitants et oblige plusieurs ménages à réajuster leur budget alimentaire. L’Ituri étant une province où la situation humanitaire reste préoccupante.
Suite aux conflits armés, plusieurs milliers d’habitants vivent en insécurité alimentaire. Face à cette situation, les observateurs avertis exhortent les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour atténuer l’impact de cette crise sociale à laquelle fait face la population Iturienne, proposant des solutions idoines pour stabiliser les prix des denrées alimentaires et améliorer les conditions de vie des habitants. Ce qui passe notamment par le rétablissement de la paix, de la sécurité et la réhabilitation (au mieux l’asphalte) des routes.
Verite Johnson.