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    La sécurité routière reste au cœur des priorités de la Police de Circulation Routière (PCR) en Ituri, spécifiquement à Bunia. Ce mercredi 15 octobre 2025, le commissaire supérieur Yassin Ndolerire Nyamazabo, commandant du groupe PCR dans la province, a lancé un message fort à l’endroit des conducteurs de motos à Bunia.

    « Chaque conducteur de moto doit aussi prévoir un casque pour son passager et pas deux ou plusieurs enfants sur une seule moto », a-t-il déclaré dans les propos relayés un journaliste de la RTNC, station de Bunia.

    Le commissaire supérieur a félicité tous ceux qui ont déjà acquis des casques, insistant sur le fait qu’il s’agit avant tout d’une question de vie ou de mort.

    Selon la nouvelle réglementation, tout conducteur qui ne portera pas de casque s’expose à être interpellé le long des routes de la province.

    Une inquiétude sanitaire exprimée par un élu provincial

    Cependant, cette mesure saluée pour son objectif sécuritaire suscite aussi des préoccupations. Isaac Lebisabo, député provincial, met en garde contre un danger épidémiologique potentiel lié à l’usage non réglementé des casques.

    « L’obligation de faire porter un casque à chaque passager est louable en matière de sécurité, mais elle devient une menace pour la santé publique si elle n’est pas accompagnée de garanties d’hygiène », a-t-il prévenu.

    L’élu redoute que le partage quotidien des mêmes casques entre de nombreux passagers ne devienne un vecteur de propagation de maladies cutanées telles que la teigne, la gale ou certaines infections bactériennes.

    « Imposer le port du casque sans imposer un casque personnel ou des mesures d’hygiène adaptées revient à exposer toute la population à un risque épidermique collectif », a-t-il ajouté, appelant les autorités à agir rapidement.

    Pour Lebisabo, la solution réside dans une approche coordonnée entre la PCR, la Division provinciale de la Santé et les représentants des motards. Il recommande notamment :

    l’exigence de casques individuels ou jetables pour les passagers ;

    la mise à disposition de charlottes ou de sous-casques hygiéniques ;

    la sensibilisation des motards sur les risques de contamination ;

    et des inspections régulières par les services d’hygiène.

    « Oui à la sécurité routière, mais pas au prix de la santé publique. Nous devons penser à des solutions durables qui protègent à la fois nos vies sur la route et notre bien-être sanitaire », a conclu le député.

    Rédaction

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