L’incident est tragique. Dans la nuit du vendredi au samedi 5 avril 2025, environ 11 civils ont été tués par balle dans le village Kabale-Katambi, situé dans le groupement Rusayo, en territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, province de l’est de la République démocratique du Congo sous l’emprise de l’insécurité.
La plupart des victimes étaient membres d’une même famille. Elles ont été exécutées alors qu’elles prenaient leur repas du soir. Une fin tragique en famille.
Kabale-katambi se situe dans l’une des régions les plus touchées par l’insécurité dans l’est de la République démocratique du Congo.
L’information est relayée par actualite.cd, grâce à une alerte d’un acteur de la société civile de cette région du Nord-Kivu où sévit la présence des rebelles de l’AFC/M23.
« Des hommes armés se sont introduits dans ce village et ont tué plus de 11 personnes, dont la majorité sont membres d’une même famille. Ils les ont trouvés à table et, malheureusement, ils les ont tirés avec des balles », a déclaré cet acteur, choqué par la violence de l’attaque. Cette région, le territoire de Nyiragongo, connait une insécurité exacerbée, marquée par des tueries, des assassinats, des meurtres récurrents, regrette cet activiste.
Appel à l’intervention de Kinshasa
Sous couvert d’anonymat, un autre acteur de la société civile de Nyiragongo a lancé un appel au gouvernement. Il a exhorté Kinshasa à intensifier ses efforts diplomatiques et militaires pour libérer cette région de l’emprise des rebelles, afin de garantir la sécurité de la population locale.
« Nous appelons le gouvernement congolais à accentuer la pression diplomatique et militaire et à user de toutes les prérogatives dévolues à l’État pour finalement assurer la sécurité et la protection à toute la population qui semble être abandonnée à son triste sort », a-t-il déclaré.
Les zones sous contrôle de l’AFC/M23 vivent une insécurité grandissante, avec des actes de violence récurrentes: des vols à mains armée, des disparitions des personnes, des meurtres en masse et d’autres formes de crime. La ville de Bukavu, par exemple, autrefois un havre de paix, est devenue invivable depuis sa prise par l’armée rwandaise et ses alliés à la mi-février dernier.
Rédaction