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    La ville de Goma ressemble du jour au lendemain à un endroit où l’espérance de vie se résume à la respiration. Si les uns parlent de vingt quatre heures (24 h), renouvelable chaque jour, les autres n’y pensent plus et s’en tiennent au moment de la vie.

    Encore et encore, des fusillades sont devenues le mode de vie. Des personnes ont été fusillées autour de 19 heures de ce dimanche 23 avril vers la salle Saint Augustin, dans le quartier Virunga, sans parler d’autres pareilles dans le quartier Kyeshero où une personne a été fusillée, en terme simple, sa vie balance entre la vie et la mort.

    À cet aspect qui prend de l’ampleur malgré les récitations sans relâche des autorités, qui répètent en longueur des journées que les efforts sont en train d’être fournis pour libérer la ville de cette situation, les bandits armés se promènent et opèrent en merveilles dans des quartiers environnants la ville touristique.

    Si les efforts sont fournis, qu’est-ce qui manque pour décanter la situation ?

    On le sait très bien que le phénomène quarante (40) voleurs date d’avant M23 mais plus encore avec les rebelles dans les boîtes, qui ont amené toute l’attention des autorités à limiter l’avancée des amis de Kigali, en oubliant les linges sales de la famille.

    Avec l’arrivée de ces rebelles, une circulation incontrôlée des effets militaires a pris de l’ascenseur dans et autour de Goma, que l’unité de tous pour protéger l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo a rendu la ville de Goma un véritable mouroir avec des parcelles cimetières.

    Cette insécurité autour du chef-lieu de la province du Nord-Kivu, avec des craintes planifiées et organisées par les rebelles du M23 en menaçant constamment de conquérir a bien favorisé un climat d’inquiétude dans les esprits de la population. Ces rebelles gravitent toujours dans le territoire de Nyiragongo et de Masisi malgré des annonces de retrait sans aucun départ concret. Cette insécurité, qui gravite autour de la ville de Goma, influe considérablement sur la situation sécuritaire volatile actuelle.

    Les affrontements de ces derniers mois dans les territoires de Rutshuru et de Masisi ont amené une vague de déplacés. Certains sont localisés dans le territoire de Nyiragongo, précisément à Kanyarucyna sans parler de ceux dans des familles d’accueil en pleine ville, et autres à Bushagara pour ceux venus de Masisi. Sans pour autant vouloir dire que leur présence dans ces camps, surtout qu’elle est indépendante de leur volonté, explique l’insécurité qui secoue la ville, on peut se limiter à dire que ça fait beaucoup d’inconnus autour qu’on ne saura dire exactement d’où vient le mal.

    Qui tue à Goma ?

    Personne ne peut répondre favorablement et efficacement à cette question. Partons alors des faits. Si les effets militaires sont en circulation un peu partout, ce que la source des problèmes est là aussi. Récemment, des civils porteurs d’armes ont été visibles dans la ville touristique avant d’être interceptés par le service de sécurité.

    Les changeurs de monnaie étaient des cibles à un moment et maintenant, tout le monde est devenu la cible. Il suffit “d’être au mauvais endroit, au mauvais moment” et des balles ne t’épargneront pas. De mauvais jour, tu t’en vas vers l’au-delà et de beau, tu finis à l’hôpital où tu dois te battre pour rester en vie.

    Les opérations de bouclage ont pris une certaine ralentie et la situation dégénère dans tous les sens. La situation serait peut-être de faire participer la population à sa propre sécurité. À ce moment, elle es la seule victime. Ces hors-la-loi ne tirent pas sur des hommes en armes et donc, “tout ce qu’on fait sans moi pour moi, on le fait contre moi.” Faire intervenir la population lui ferait prendre conscience et embrasser la situation.

    GM depuis Goma

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