Malgré l’état de siège, les civils ne sont pas à l’abri des menaces des groupes armés. Entre janvier et juin 2024, l’OCHA dénombre à 640 les civils tués dans une partie de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Statistiques livrées ce lundi 19 août 2024 par Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire en RDC à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire.
Ces civils ont été tués entre Mambasa et Irumu (province de l’Ituri), Lubero et Beni (Nord-Kivu). Djugu, le territoire le plus meurtri ces dernières années en Ituri, n’est pas concerné par ce chiffre.
« Malgré la gravité de ces tueries et ces souffrances, le monde ne s’est pas suffisamment indigné pour cette situation catastrophique », regrette Bruno Lemarquis.
Ituri et Nord-Kivu sont sous état de siège depuis mai 2021. Plus de 3 ans après ce régime qui confie le pouvoir aux militaires et aux policiers, les tueries n’ont pas censées. Des efforts consentis n’ont pas suffi jusqu’ici.
« Lorsque nous échouons à protéger les civils et les humanitaires, nous mettons en péril les fondamentaux des droits humains », rappelle Lemarquis.
Le député Jean Marie Akandabo voit des avancées en Ituri sous état de siège, notamment sur le plan sécurité. Il reconnaît tout de même que le fait que ce régime soit en vigueur signifie qu’il y a encore de l’insécurité. Cet élu de Mambasa appelle au soutien de l’état de siège pour rétablir la paix et la sécurité dans cette partie orientale de la RDC.
Rédaction