Depuis le début de cette semaine en cours, la Première ministre de la République démocratique du Congo et chef du gouvernement séjourne à l’Est du pays.
Après la fermeture de la base de la Mission onusienne à Bukavu, Judith Suminwa est arrivée dans la ville volcanique de Goma le 26 juin 2024.
Dans ses discours devant la presse et devant les déplacés de Mugunga où elle a été en visite, cette dame forte du gouvernement avait clairement dit à la population de « ne pas baisser les bras », car les forces de l’armée régulière accompagnaient des résistants Wazalendo sur les lignes des fronts. Un discours que certains médias se sont permis de qualifier de « tacle contre Paul Kagame ».
Tout ça pour ça ?
À quelques moins de 48 h de ce discours, beaucoup d’événements qui dénotent de provocations et de sabotage se sont produits.
Les M23-RDF ont lancé des offensives sur des agglomérations et perturbé des activités de l’examen d’État aux centres de passation d’examen. D’après nos sources sur place, ce jour-là repoussé par les FARDC et Wazalendo, le lendemain, donc le vendredi 28 juin 2024, ont pris après des violents affrontements la cité de Kanyabayonga considérée comme la dernière ligne pour prendre la ville de Butembo et Beni.
Ces événements suscitent des questions : pourquoi seulement pendant le séjour de Madame Simimwa ?
Kanyabayonga est tombé et des vies ont été perdues ; il faudrait en apprendre.
La population de Butembo est désormais sur un pied de garde. Sous la panique.
Le ton monte
La population à son tour ne décolère pas ; elle est prise aux pièges entre les critiques contre Kinshasa, le soutien à l’armée et Wazalendo, au silence de Kinshasa.
Samuel Isenge