Cela fait déjà 9 ans, depuis que le Colonel Mamadu Ndala avait été assassiné sur la route Beni-Oicha non loin de Mavivi. Il a été parmi, avant sa mort, parmi des « plus grands » acteurs impliqués pour lutter « significativement » contre la guerre du M23 dans la province du Nord-Kivu.
Que retenir de ce Héro de guerre ?
buniaactualite.cd a tendu son micro à quelques habitants de la ville de Beni (Nord-Kivu) qui, majoritairement, pensent que Mamadu Ndala reste une icône pour la jeunesse congolaise et un modèle pour l’armée.
Pour ces habitants, l’armée congolaise reste « inefficace » face à l’occupation d’une grande partie du territoire de Rutsuru depuis des mois. D’autres par contre, estiment que si ce Colonel était encore là, aucun pays voisin ne pouvait agresser la RDC comme c’est le cas aujourd’hui.
“ Si Mamadu était encore là, personne n’allait déranger le Congo ”, pensent plusieurs habitants qui se sont confiés notre reporter dans la zone.
Interrogé, un jeune qui était à l’époque à Goma n’hésite pas de dire que ce militaire congolais fût un monument : “ Mamadu, ce qu’il a fait au M-23 était une bonne leçon à tous les pays. D’ailleurs, je pense que s’il était encore vivant, on ne pouvait pas vivre ces agressions ”, regrette-t-il.
Pour beaucoup de congolais, la victoire sur le M23 en 2012 dans la province du Nord-Kivu mérite d’être « attribuée » au Colonel Mamadu Ndala qui a été élévé en titre posthume, « Général » pour ses actes des bravoures et chaque année, le peuple de Beni pleure “ un pontentiel sauveur contre les ADF qui est parti tôt ”.
A l’époque, âgé de seulement 35 ans, cet ancien chef du 42e bataillon commando de l’Unité de réaction rapide (URR) congolaise, a été tué le 2 janvier par un tir de roquette ayant visé son véhicule dans les environs de Beni peu après avoir quitté cette ville. Assez vite, l’enquête s’est orientée sur la piste d’un règlement de comptes internes à l’armée. Mais l’hypothèse d’une main du groupe terroriste ADF n’a jamais été écartée.
Samuel Isenge